« Force est de constater que ce week-end, des acteurs syndicaux, politiques et associatifs ont choisi de se mettre en marge de ce cadre qui fonde le vivre ensemble de la société française. En encourageant la destruction d’une réserve d’eau au nom de leur propre vision de la défense de l’intérêt général, ils ont commis un acte grave, un acte intolérable ! », ont rappelé le 9 novembre la FNSEA, Jeunes agriculteurs, les chambres d’agriculture et Irrigants de France, dont les responsables avaient déjà réagi au cours du week-end suite à une mobilisation contre les réserves d'eau.
[ #CP] Intolérable !
— La FNSEA (@FNSEA) November 9, 2021
Ce week-end, la réserve d’ #eau de Cram-Chaban dans le département de la Charente Maritime a été détruite par des individus.
Notre communiqué avec @JeunesAgri @ChambagriFrance #IrrigantsDeFrance @agpm_mais ?? https://t.co/PkCwcQ1Gne pic.twitter.com/Mh8bvdol8n
Écœurant! Je crois en mon pays mais combien de temps faudra-t-il encore avant que la justice ne protège ceux qui créent la protection sociale autant que ceux qui en vivent; ceux qui entretiennent les territoires ruraux grâce à cette eau précieuse plutôt que ce qui détruisent! pic.twitter.com/a4sU1cMkss
— Sébastien Windsor (@76sebwin) November 7, 2021
Saccage intolérable!
— Christiane Lambert (@ChLambert_FNSEA) November 7, 2021
Avec les sourires narquois que donne le sentiment d’impunité.
J’attends les condamnations fermes de ces actes par le gouvernement et les élus régionaux.
Que la justice soit enfin ferme ! @EmmanuelMacron @JeanCASTEX @GDarmanin @MorettiDupont @barbarapompili https://t.co/sluZe4QYH9
À l’appel de plusieurs associations, dont la Confédération paysanne, une manifestation contre les « méga-bassines », dans les Deux-Sèvres s’est en effet conclue le 6 novembre par des heurts avec les forces de l’ordre et la dégradation d’une réserve d’eau jugée illégale par les manifestants en Charente-Maritime. « Rappelons que la méga-Bassine de Cram-Chaban (17) est une infrastructure toujours dans l’illégalité ! Le 4 novembre, la commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable sur la nouvelle enquête publique ordonnée par la Cour d’appel administrative de Bordeaux », indique la Confédération paysanne sur son compte Twitter.
A l'issue de cette mobilisation, la méga-bassine de Cramchaban a été neutralisée et son eau rendue au Mignon asséché. Je précise que la construction, le remplissage et la vidange de cette bassine sont illégaux.
— Benoît BITEAU (@BenoitBiteau) November 8, 2021
Extrait du jugement du 11 Juin 2018 ??
3/ pic.twitter.com/uzTsVfJH2y
THREAD : ??Stop aux méga-bassines !
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) November 9, 2021
Ce 6 nov , c'est 3000 personnes qui se sont mobilisés à l'appel de la @ConfPaysanne, @lessoulevements, @MauzZAD_info et @LPOFrance, à Mauzé-sur-le-Mignon pour réclamer l'arrêt immédiat de la construction de ces méga- #Bassines
??????
Condamnation unanime du gouvernement
Plusieurs ministres ont dénoncé cette action, comme le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui « condamne les actes de destruction des installations d’irrigation hier dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime ». « Je souhaite que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice. J'apporte mon soutien aux deux gendarmes blessés et aux militaires mobilisés sous l’autorité des préfets », a-t-il indiqué sur Twitter.
La secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, s’est également exprimé sur le réseau social : « On peut être "contre", vouloir un autre modèle, mais les violences commises hier envers les forces de l’ordre et les dégradations d’infrastructures légales sont inadmissibles. Face au changement climatique, la gestion partagée de l’eau appelle à la concertation et au respect des équilibres. C’est tout l’enjeu du Varenne agricole de l’eau et du travail sur l’ adaptation au changement climatique que je mène avec Julien Denormandie, avec l’éclairage scientifique aux solutions de génie écologique pour un partage des usages en fonction des ressources disponibles ».
Cependant, pour Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, « cette action de démontage vise l'accaparement, la privatisation d'un bien commun à coups d'argent public pour un modèle dépassé ».
L'état a été condamné pour inaction climatique.L'eau est indispensable à la vie, à l'agriculture et doit être préservée et équitablement partagée entre agris.Cette action de démontage vise l'accaparement,la privatisation d'un commun à coups d'argent public pour un modèle dépassé. https://t.co/zdgBeJwAzn
— Nicolas Girod (@NicolasGirod3) November 7, 2021
Un positionnement dénoncé par le ministre de l’agriculture, pour qui « un leader syndical ne peut pas appeler ou justifier une action illégale. Ce n'est pas acceptable dans une démocratie, et ça ne le sera jamais ».
.Je crois profondément au dialogue avec tous et au rôle des syndicats.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) November 7, 2021
Mais un leader syndical ne peut pas appeler ou justifier une action illégale ; ce n'est pas acceptable dans une démocratie, et ne le sera jamais.
Soutien aux agriculteurs victimes et aux forces de l'ordre. https://t.co/JkUoI3jKMB
De son côté, la Coordination rurale a fermement condamné la dégradation de la réserve d'eau et la position de la Confédération paysanne.
COMMUNIQUE DE PRESSE
— Coordination Rurale (@coordinationrur) November 8, 2021
La CR condamne fermement la nouvelle destruction de bassine opérée ce week-end pendant une manifestation et déplore la position et l’action de la @ConfPaysanne qui s’attaque directement aux biens de ses confrères !https://t.co/GiIOGmVRAm
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