« Il y avait le sentiment que le marché avait trop vendu », a commenté Jason Britt, chez Central State Commodities. « On ne peut pas être en baisse six ou sept jours de suite », ajoutait-il, en notant également que les semis ont pris du retard, surtout dans le sud du pays détrempé par les pluies. Jack Scoville, chez Price Futures Group, a également relevé dans une note que le soja bénéficiait du léger repli du dollar, et de « l'idée que la demande pourrait augmenter ». En effet, l'association nationale des fabricants de tourteaux de soja a publié ses chiffres mensuels mercredi, qui ont montré comme prévu que le nombre de boisseaux de soja transformés avait atteint un record pour le mois de mars. Cependant, mettait en garde la maison de courtage Allendale, la progression n'est que modeste sur un an, s'établissant à 0,9 % pour le mois et 0,6 % pour la période septembre-mars.
Par ailleurs « on a entendu dire que la Chine pourrait se remettre à acheter maintenant que les ports ont moins de stocks », notait Jack Scoville. Mais « personne ne pense qu'elle achète beaucoup aux Etats-Unis, vu que l'offre d'Amérique du Sud continue d'augmenter ».
Enfin, le blé s'est lui aussi orienté à la hausse en début de séance, toutefois « en milieu de journée de nouvelles prévisions météo ont annoncé des pluies supplémentaires dans les régions du Kansas touchées par la sécheresse, c'est à ce moment là que les cours sont repartis en baisse », a dit Jason Britt. « Le marché aux Etats-Unis reste un marché lié à la météo, et l'amélioration de la météo pousse les prix à la baisse », d'autant qu'on la constate aussi en Europe et en Australie, a fait valoir quant à lui Jack Scoville. Mais il a toutefois souligné que si avec ce changement de temps les rendements pourraient être satisfaisants dans le centre du pays, en revanche dans le sud « on pourrait avoir des problèmes de maladies si les pluies continuent ».
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, a terminé à 3,7600 dollars, contre 3,7350 dollars mardi. Le boisseau de blé pour juillet, désormais le plus échangé, valait 4,8900 dollars, contre 4,9650 dollars à la dernière clôture.
