« Les précipitations semblent s'accentuer dans certaines régions du nord du Brésil, jusqu'alors sèches, (...) et cela met sous pression le marché du soja et des produits dérivés », a expliqué Don Roose, de US Commodities. Les marchés surveillent particulièrement les développements en Argentine et au Brésil, gros producteurs de maïs et de soja, par crainte que de bonnes conditions météorologiques annoncent une offre élevée.
Qui plus est, « un renforcement du dollar est susceptible d'accroître la pression sur les cours agricoles (...) en plus de pluies tombées lors du week-end en Amérique du Sud », ont renchéri les experts de la maison de courtage Allendale dans une note. La force du billet vert, qui évolue près de ses plus hauts niveaux depuis 14 ans, est a priori une mauvaise nouvelle pour les exportations américaines, même si elles ont bien résisté lors des dernières semaines.
Pour le moment, c'est surtout le marché du soja qui a souffert mardi par rapport aux cours du blé, en légère baisse, et du maïs, en nette hausse. « Au fond, le plus notable, c'est que c'est la première séance de l'année », lundi ayant été férié pour le lendemain du nouvel an, « et qu'il y a de nets rééquilibrages chez les fonds spéculatifs », a expliqué Don Roose. « Autrement dit, ils rachètent du maïs en soldant leurs paris à la hausse sur le soja. » A l'inverse des cours de l'oléagineux, qui ont monté l'année dernière, les marchés des deux céréales sont restés déprimés en 2016 et ont signé de légers déclins annuels.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5575 dollars, contre 3,5200 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,0650 dollars, contre 4,0800 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 9,9950 dollars, contre 10,0400 dollars précédemment.