« Nous avons les fonds spéculatifs qui sont revenus deux jours avant le week-end dernier (...) en tant qu'acheteurs pour le soja et qui continuent d'acheter depuis lors », a mis en avant Dewey Strickler de Ag Watch. Ce retour des acheteurs a notamment été constaté jeudi, au moment où le département américain de l'agriculture (USDA) a réduit son estimation de la récolte de soja aux Etats-Unis. Le regain du soja a été entretenu par de fortes pluies dans le nord de l'Argentine qui ont entraîné des inondations ayant pu endommager les cultures mais sans que les éventuels dégâts ne soient précisément évalués pour le moment. « Certaines zones pourraient à nouveau être inondées », a prévenu Jack Scoville de Price Futures Group dans une note. Depuis le début de l'année, le soja a progressé de près de 8 %, alors qu'il avait un peu accusé le coup en décembre. « A plus long terme, les conditions pour une baisse des cours au début du printemps sont toujours en place », ont toutefois nuancé les experts de la maison de courtage Allendale dans une note.
Mercredi, le soja a semblé éclipser les autres produits agricoles, l'intérêt des investisseurs pour le maïs et le blé apparaissant réduit. Le maïs qui avait nettement monté la veille a très légèrement reculé, résistant lui aussi grâce au soutien des incertitudes météorologiques en Amérique du Sud. « Il y a trop d'eau dans le nord de l'Argentine, il fait trop sec dans le sud de l'Argentine et dans le nord-est du Brésil », a détaillé Jack Scoville. Après avoir hésité pendant la séance, le blé a finalement terminé en léger repli.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6500 dollars, contre 3,6550 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,3100 dollars, contre 4,3350 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 10,8375 dollars, contre 10,780 dollars précédemment.