Face à de nouvelles sanctions commerciales des Etats-Unis contre la Chine pour un montant avoisinant les 60 milliards de dollars, d'éventuelles représailles de Pékin pourraient cibler les importantes exportations américaines de soja, avec pour possible objectif de pénaliser des régions soutenant électoralement Donald Trump. L'enjeu est crucial pour les cultivateurs américains : les Etats-Unis exportent environ un tiers de leur production de soja vers la Chine. « Les observateurs sont partagés. Il y a ceux qui affirment que le danger est réel si les Chinois répliquent et ceux qui considèrent que Pékin doit continuer malgré tout à nourrir sa population et ne pourra donc pas se passer du soja américain », a réagi Dax Wedemeyer de US Commodities. « La conclusion reste que quoi qu'il en soit, ils n'ont pas d'intérêt a entrer en guerre avec les Etats-Unis », a-t-il ajouté.
Le géant asiatique a importé l'an dernier pour 14 milliards de dollars de soja des Etats-Unis, et pour un milliard de dollars de sorgho américain, selon les douanes chinoises.
Dans le même temps, le cours a bénéficié selon lui de facteurs de soutien, au premier rang desquels le temps sec en Argentine. Ce qui a empêché au cours de chuter davantage après les annonces de Donald Trump. Le maïs a continué à profiter de ventes très solides à l'étranger après que le ministère américain de l'agriculture (USDA) a annoncé des ventes pour un volume global de 569 000 tonnes depuis lundi.
Concernant le blé, le cours a bénéficié de couvertures de paris à la baisse, ont noté les analystes de CHS Hedging. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a clôturé jeudi à 3,7600 dollars contre 3,7500 dollars mercredi. Le boisseau de blé pour mai, le contrat le plus échangé, a fini à 4,5575 dollars contre 4,5350 dollars la veille. Le boisseau de soja pour la même échéance, également le contrat le plus échangé, a terminé inchangé à 10,2975 dollars.
