« Les premiers chiffres remontant du terrain sur les rendements des champs de blé en train d'être moissonnés dans le sud de la zone des Plaines (aux Etats-Unis) correspondent bien au rapport officiel dévoilé en début de semaine montrant une dégradation de la qualité de la récolte d'hiver », remarque Michael Zuzolo de Global Commodity Analytics. « Les investisseurs réintègrent du coup une prime de risque au cours de la céréale », ajoute-t-il.
Ils sont d'autant plus enclins à le faire que les conditions météorologiques ne sont pas forcément favorables aux récoltes ailleurs dans le monde, plusieurs zones de grands pays exportateurs comme la Russie, l'Ukraine ou l'Australie étant affectées par la sécheresse.
Les cours du maïs et du soja étaient de leur côté sous pression alors que les prévisions météorologiques anticipent des pluies sur les principales zones de production aux Etats-Unis dans les jours à venir. Associées aux températures élevées, ces précipitations offrent « de superbes conditions » aux récoltes du Midwest, remarquent les analystes d'Allendale.
La météo reste selon eux la principale préoccupation des courtiers, les tensions entre Washington et ses partenaires commerciaux passant au second plan tant que les discussions ne sont pas terminées et que les menaces de représailles aux tarifs imposés par les Américains ne se sont pas concrétisées.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif actuellement, a terminé mercredi à 3,7825 dollars contre 3,8375 dollars la veille. Le boisseau de blé pour juillet, également le contrat le plus échangé, a clôturé à 5,1975 dollars contre 5,1000 dollars à la précédente clôture. Le boisseau de soja pour la même échéance, le contrat le plus actif, a fini à 9,9425 dollars contre 10,0125 dollars mardi.
