La baisse annoncée de la production française par rapport à 2019 (- 21 %) a bien dopé le marché américain. Le cabinet Agritel évoquait ainsi un « contexte de rachats de positions suite à la révision à la baisse de la production en France, mais également face aux craintes de voir la production en Argentine chuter en raison des difficultés de semis liées au déficit hydrique ».
Ce déficit, en période de semis, « engendre une révision à la baisse des surfaces implantées de l'ordre de moins 400 000 hectares », selon la bourse de Rosario, ce qui induirait « une révision à la baisse de la production à 18/19 millions de tonnes contre 21/22 millions précédemment estimés », selon Agritel.
A l'inverse, le nord de la France et de l'Europe sont touchés par des pluies pénalisantes pour les chantiers de récolte. Le reste de la France bénéficie d'un temps plus clément, permettant une avancée rapide des moissons avec les premières coupes de blé qui confirment une grande hétérogénéité en termes de rendements, mais avec une qualité au rendez-vous, a indiqué Agritel.
« Dans ce contexte, les bilans chez les huit plus grands pays exportateurs se tendent », soulignait Agritel, pour qui la demande demeure une grande inconnue : l'impact du covid sur cette dernière est certain mais demeure très difficile à mesurer », a conclu le cabinet.
Peu avant 12h45 (10h45 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 75 centimes sur l'échéance de septembre à 187,75 euros et de 50 centimes sur l'échéance de décembre à 188,25 euros, pour un peu moins de 20 000 lots échangés.
La tonne de maïs, elle, progressait de 1,75 euro sur août à 175,50 euros et de 75 centimes sur novembre à 166,25 euros, pour près de 700 lots échangés.
