Les répercussions de la décision de la Russie, de mettre en place une taxe à l'export de 25 €/t de blé, ont été immédiates même si celle-ci ne prend effet que dans deux mois, le 15 février ! L'annonce de son instauration éventuelle, le 24 novembre, avait déjà entraîné de vives inquiétudes, vis-à-vis de la compétitivité des blés russes comme de leur disponibilité sur les marchés agricoles mondiaux. En seulement deux jours, elle avait même provoqué une hausse des exportations de la céréale, incitant les négociants à vendre autant que possible avant son entrée en vigueur. D'autant qu'elle doit durer jusqu'au 30 juin 2021.
Trois semaines plus tard, dès la présentation du projet de décret sur cette taxe au gouvernement, les blés russes semblent moins compétitifs. Dans son dernier appel d'offres, face à cette origine bien trop chère, l'Égypte a préféré acheter, à chargement février, 120 kt de céréale roumaine et 115 kt d'ukrainienne, à 269,97 $/t Fob (soit, pour mémoire, + 7 $/t comparé au tender du 1er décembre). À noter : l'offre française, elle, a été affectée par des coûts de fret trop importants.