Le maïs en progression, soutenu par des restrictions argentines à l'exportation

« Après les taxes à l'export imposées par la Russie à compter du 15 février prochain, c'est l'Argentine qui a décidé de bloquer ses exportations de maïs et ce jusque fin février », a rapporté le cabinet Agritel dans une note publiée mercredi.

Cette donnée s'ajoute au déficit hydrique persistant sur l'Amérique du Sud et principalement sur l'Argentine et qui laisse craindre « une révision à la baisse de la production de maïs estimée dans le dernier rapport USDA (ministère américain de l'agriculture) à 48 millions de tonnes », a estimé Agritel, dont les analystes considèrent qu'il est très optimiste.

Ces données soutiennent le maïs et mettent au second plan pour l'instant les craintes liées à la propagation de l'épidémie d'influenza aviaire en France, laquelle a conduit les autorités à euthanasier des centaines de milliers de canards dans le Sud-Ouest, afin de tenter d'endiguer la pandémie.

Peu avant 13h30 (12H30 GMT) sur Euronext, la tonne de maïs progressait de 1,25 euro sur l'échéance de mars à 201,75 euros et de 75 centimes sur l'échéance de juin à 201,50 euros, pour près de 600 lots échangés.

La tonne de blé, elle, progressait doucement, de 50 centimes, tant sur le contrat de mars à 218,25 euros, que sur celui de mai à 215 euros, pour plus de 20 000 lots échangés.

Ces prix soutenus sont évidemment la conséquence de l'appétit de la Chine sur le marché mondial et de la faible récolte française de l'été dernier, en net recul par rapport à celle de la campagne précédente, abondante et de qualité.

Elle a permis au groupe Sénalia, qui opère les principaux silos de blés du port de Rouen, de connaître une année « record » en termes de résultats lors de son exercice 2019/20, selon son directeur général Gilles Kindelberger. Sénalia a ainsi manutentionné 5,2 Mt de céréales lors de la campagne 2019/2020.

« C'est une année record aussi en orge de brasserie, puisqu'on augmente de plus en plus ce produit chez Sénalia », a souligné Gilles Kindelberger, lors d'un entretien à l'AFP, vantant la « forte capacité d'allotement » et donc d'isolement des lots, notamment par variété de son groupe, qui a chargé lors du dernier exercice « plus de 550 000 tonnes d'orges de brasserie à destination du monde entier ».

Seul point noir, la fin du contrat avec Saint-Louis, filiale française du sucrier allemand SüdZucker, qui sera interrompu au 30 septembre 2021, et qui laisse le terminal sucrier de Sénalia sans débouché. 

Le groupe, qui a réalisé 34 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019-2020, compte toutefois continuer à investir. Outre la construction de son nouveau siège social, dont les travaux doivent s'achever au 4e trimestre 2021, le groupe investit dans la « remise en état de deux portiques de chargement sur le site de Rouen qui vont arriver en juillet, août 2022 », pour un montant de près de 6 millions d'euros, selon M. Kindelberger.

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