À la fin de la campagne de commercialisation 2021/22, le ratio stocks/utilisation de céréales dans le monde devrait chuter à 26,2 %, son plus bas niveau en huit ans. C’est ce que prévoit le Conseil international des céréales dans son rapport du mois d’octobre.
De fait, le Conseil évalue les stocks de fin de campagne à 600 millions de tonnes (Mt), un volume équivalent à 2020/21, dont 131 Mt chez les principaux exportateurs.
Il estime par ailleurs la consommation totale à 2 291 (Mt) : une augmentation de 64 Mt par rapport à la campagne 2020/21. Cette hausse est surtout impulsée par une plus forte utilisation de maïs (+ 54 Mt), mais aussi de blé (+ 13 Mt) et de sorgho (+ 3 Mt), quand « des disponibilités plus tendues sont jugées freiner la demande d’orge (- 6 Mt) », explique le CIC.
Par rapport à la campagne précédente, les usages seraient en hausse de 1,7 % pour l’alimentation humaine (à 749 Mt), de 3,6 % pour l’alimentation animale (1 045 Mt) et de 2,9 % pour l’industrie (370 Mt).
Côté export, le CIC « mise sur une troisième hausse annuelle des échanges de blé » qui porterait les volumes exportés sur 2021/22 à un record : 194 Mt. Les expéditions s’annoncent en revanche moindres pour les autres céréales, et le total échangé avoisinerait 421 Mt, soit 6 Mt de moins d’une année sur l’autre.
Le ratio stocks/utilisation de céréales permet d’évaluer le niveau de réserves face aux besoins potentiels. S’il perd 0,7 point par rapport à 2020/21 et 1,9 point par rapport à 2019/20, il reste cette année bien supérieur aux 18 % que la FAO juge comme le seuil nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.