Abares, le département australien de l’agriculture, a relevé fin septembre ses objectifs de production de blé pour la campagne 2021/22. Elle est attendue à 32,6 millions de tonnes (Mt), ce qui en ferait la seconde récolte la plus importante enregistrée dans le pays après le record de l’an dernier.
Abares évoque « un excellent début de saison pour les cultures d’hiver en Nouvelle-Galles du Sud, dans le Queensland et en Australie-Occidentale », suivi de « précipitations hivernales supérieures à la moyenne dans la plupart des États ». Les culture ont donc « un excellent potentiel de rendement à l'approche du printemps »,
De son côté, le volume d’exportations sur 2021/22 est estimé à environ 23 Mt : un peu moins qu’en 2020/21 mais 37 % de plus que la moyenne décennale 2009-2020 ! C’est plus que ce qu’exporterait l’Argentine (13,5 Mt) et le Canada (17 Mt), et pas loin des États-Unis (23,8 Mt) et de l’Ukraine (23,5 Mt), selon les chiffres du département américain de l’agriculture, l’USDA.
Couplé aux prix élevés du blé, ce volume permettrait aux exportations d’atteindre le record de 8,5 milliards de dollars en valeur.
Quelques inquiétudes se font néanmoins entendre face au risque de printemps humide qui s’annonce. Il pourrait contrarier l’avancée des travaux et jouer sur la qualité des grains, réduisant « la possibilité pour l'Australie de tirer parti de la faiblesse de l'offre mondiale de blé de haute qualité », selon Abares.
#Australia is forecasted to produce the second largest wheat crop on record at 32.6 million mt in 2021/22, slightly under the previous year's estimate of 33.3 million mt, while exports are pegged at 23 million mt, according to ABARES - S&P Global Platts pic.twitter.com/oUf2dDuv8b
— Esteban Moscariello (@moscarielloe) October 6, 2021