L’Inde pourrait avoir besoin d’importer pour couvrir ses besoins en blé. « Une vraie demande apparaît sur le marché national depuis quelques semaines : (…) l’approvisionnement devient difficile pour les meuniers et la demande de blé devrait encore augmenter (…) On s’attend à une intervention du gouvernement », analyse le trader Dhaval Meghpara sur Twitter.
Son collègue @RussianGrainTra (SwitterTM) approuve, et s’attend à un appel d’offres important d’ici à fin octobre, pour livraison en fin d’année. « Peut-être que l’Inde achètera à la Russie, de gouvernement à gouvernement ? », interroge-t-il.
India’s STC needs to import wheat ?? ASAP
— ??????????????™? (@RussianGrainTra) October 9, 2022
??Tender ?? ????
Maybe INDIA ???? will try to buy G2G from Russia ?????
Il y a quelques mois, la situation était tout autre. Au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, la plupart des observateurs du marché s’attendaient à ce que l’Inde monte en puissance à l’export sur la campagne 2022/23, grâce à des prix compétitifs par rapport à ceux des blés de la Mer noire, à des stocks abondants et à une production qui s’annonçait record.
Mais la météo est passée par là : le mois de mars a été le plus chaud jamais enregistré dans le pays et les récoltes ont souffert de la sécheresse. Les rendements ont été pénalisés, la production réduite, et les prix intérieurs ont flambé.
Si bien qu’en mai, l’Inde a interdit les exportations de blé pour limiter l’inflation et assurer la sécurité alimentaire de sa population.
Cet embargo a déstabilisé les marchés mondiaux : même si le pays représente une faible part du commerce mondial du blé, il avait annoncé un record de 10 Mt exportés sur la campagne 2022/23, notamment en direction de nouveaux pays-clients en Afrique et en Asie.