Résultats des élections législatives
28 % des agriculteurs inquiets pour leur représentativité à l’Assemblée

Les agriculteurs seront-ils bien représentés dans l'hémicycle ? (©Richard Ying et Tangui Morlier (Creative Commons))
Les agriculteurs seront-ils bien représentés dans l'hémicycle ? (©Richard Ying et Tangui Morlier (Creative Commons))

 

Les agriculteurs représentant une part de plus en plus restreinte de la population active française, il est logique que la proportion de députés issus du monde agricole diminue tous les cinq ans, lors des  élections législatives.

Il y a trois semaines, ils sont une dizaine à être entrés au Palais Bourbon. D’après un sondage réalisé en ligne sur Terre-net entre le 21 et le 28 juin, pour 68,1 % des agriculteurs, les résultats ne changeront pas grand-chose à la représentation politique du monde agricole. Cependant, 28,3 % estiment qu’ils sont inquiétants pour la représentation du secteur (NB : les résultats de ce sondage sont indicatifs, l'échantillon n'a pas été redressé).

Une composition politique qui inquiète

Difficile de savoir, cependant, si c’est le nombre d’agriculteurs à l’Assemblée qui inquiète les répondants, ou l’aspect politique, entre perte de la majorité absolue pour le parti présidentiel, percée du Rassemblement national, ou représentation de la Nupes dont le programme écologique n’est pas toujours en phase avec les problématiques agricoles sur le terrain…

Ainsi, Patrick écrit dans les commentaires d’un de nos articles, que « la gauche est anti économique anti initiative, anti création ce sont des frustrés qui n'aiment pas les plus riches qu'eux, même ceux qui ont travaillé beaucoup, pris des risques... ».

Monique se demande quant à elle « comment des agriculteurs peuvent-ils être Nupes ? C'est aux antipodes ». Ce n’est cependant pas l’avis de tous les agriculteurs, puisque Btcs considère que « Personnellement, le programme de LFI me convient. A l'inverse, j'ai du mal à comprendre comment des agriculteurs peuvent voter LR alors qu'ils ont été systématiquement trahis sur le marché mondial pour vendre des Airbus et des centrales nucléaires. Parce que l'état actuel de l'agriculture, on le doit à la succession de gouvernements LR (UMP et RPR avant), PS et En Marche, pas à la France Insoumise ».

Une trop faible considération de l’agriculture dans les politiques

Pour d’autres, le problème est, plus généralement, celui de la place accordée à l’agriculture dans les politiques publiques, et la méconnaissance du secteur par les élus. Jean met en avant que « le problème n'est pas tant de savoir qui va représenter les agriculteurs que la politique qui sera suivie : l'agriculture sera-t-elle sacrifiée sur l'autel du verdissement de la politique générale ou pas ? La ruralité sera-t-elle toujours dotée d'un euro public quand les villes en perçoivent deux ou pas ? »

No est de son côté plus pessimiste : « Avec tout ce que j’entends, tout ce que je lis et tout ce que l’on m’impose, je m'aperçois bien que les gens dont les députés n’y connaissent rien en agriculture. »

Suite au remaniement qui a eu lieu hier, on sait désormais que Marc Fesneau a été confirmé en tant que ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. A la transition écologique, Amélie de Montchalin, battue aux législatives, a été remplacée par Christophe Béchu, le maire d’Angers, pour l’instant peu connu pour ses positions environnementales. Par ailleurs, une secrétaire d’Etat en charge de la Ruralité a été nommée : Dominique Faure, maire de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne).

Inscription à notre newsletter
a lire également

Déja 5 réactions