« Aux Etats-Unis, la récolte de blé de printemps est bien avancée avec 74 % des surfaces récoltées selon le dernier Crop Progress de l'Usda. Ainsi, la concurrence entre les origines des exportateurs de l'hémisphère nord bat son plein comme l'illustrent les récents achats de l'Egypte. »
Dans ces conditions, il n’est pas surprenant, selon les dernières informations rapportées par FranceAgriMer lors du Conseil spécialisé du 12 septembre dernier, que le prix d’acompte national moyen se porte à 118 €/t, soit 20 euros de moins qu’en août 2013, et surtout 58 euros de moins qu’en août 2012 ».
A l’échelle interrégionale, les prix sont caractérisés par une importante hétérogénéité qui reflète les comportements de prudence des opérateurs. Ainsi, dans le regroupement du Nord-Est, le prix d’acompte est de seulement 103 €/t. Il atteint 114 €/t dans le Nord Maritime. La zone du Centre-Ouest profite du prix le plus attractif : 140 €/t. »
Cette hétérogénéité se retrouve dans les résultats du dernier vote en ligne réalisé du 9 au 22 septembre dernier et auquel 1.834 agriculteurs ont participé. Depuis le début de la campagne, ils sont 38 % à avoir perçu un prix d’acompte supérieur à 120 € par tonne et par conséquent du montant moyen diffusé par FranceAgriMer. Et ce sont 43,5 % des producteurs qui se situent en dessous de ce seul.
Mais dans tous les cas de figure, le prix de vente ferme payé sera inférieur au coût de production compris entre 150 €/t et 160 €/t en moyenne selon Offre et demande agricole et à 200 €/t selon Arvalis.
Ces prix ferme très faibles sont aussi ceux constatés pour les autres céréales. Ce qui conduit d’ores et déjà Philippe Pinta, président de l’Agpb à affirmer que les revenus des céréaliers seront cette année, inférieurs à ceux de 2009.