« On assiste aujourd'hui à des prises de bénéfices après la flambée d'hier, qui avait été menée par des achats spéculatifs », a estimé Dax Wedemeyer, de US Commodities. Les cours profitaient depuis le début de la semaine d'un regain d'inquiétudes sur les conditions météorologiques à plus ou moins long terme, au moment où se développent les cultures américaines de blé et que doivent être plantées celles de maïs et de soja. Dax Wedemeyer remarquait que les craintes les plus immédiates sur la météo américaine se calmaient jeudi face à un temps plutôt favorable, mais, même si cette accalmie est a priori défavorable au marché, il insistait sur le fait que son repli est avant tout technique.
De plus, à l'international, « les inquiétudes sont toujours là quant au temps au Brésil et en Argentine », ont rappelé dans une note les experts de la maison de courtage Allendale, notant également l'influence positive des débats sur la destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, dont les marchés semblent espérer le départ.
Enfin, sur le plan de la demande, les investisseurs ont pris connaissance de chiffres hebdomadaires sans grande surprise sur les exportations américaines, même si Dax Wedemeyer reconnaissait qu'ils étaient plutôt « défavorables pour le blé », puisqu'ils se situent dans la fourchette basse des attentes à un peu moins de 350.000 tonnes vendues.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé à 3,7400 dollars, contre 3,7350 dollars à la dernière clôture. Le boisseau de blé pour mai, également le plus actif, valait 4,5975 dollars contre 4,6150 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mai, encore une fois le plus échangé, coûtait 9,4800 dollars contre 9,5575 dollars précédemment.
