Les équipes de Terres Inovia des grandes régions nord et est de la France ont observé que « l'arrivée du froid mi-janvier a stoppé les plantes qui commençaient pour partie (environ 50 %) à engager leur montaison (stade C2) ». Ce phénomène de montaison concerne tout ou partie des plantes (de 5 à 100 %), à des niveaux très différents (de 5 mm à plus de 5 cm). « Les parcelles où la végétation est dense et homogène sont les plus concernées, d’autant plus si l’alimentation en azote n’est pas limitante. Les petits colzas montrant quelques signes de faim d’azote sont toujours au stade rosette et ne présentent pas d’élongation des entre-nœuds. »
Forte biomasse avant les gelées
Concernant les niveaux de biomasse, les parcelles sont plutôt homogènes même s'ils s’étendent de 400 g à plus de 2,5 kg/m². « Les colzas sont à un bon, voire très bon niveau de biomasse aérienne à ce jour. » Les faims d’azote s’expriment globalement peu et malgré les conditions de croissance qui ont perduré tout au long de l’automne et du début de l’hiver, les élongations restent modérées. « Elles sont très inférieures à l’année 2012 aussi bien en proportion de parcelles concernées qu’en taille. Toutefois, elles sont ponctuellement importantes : jusqu’à 10 cm avec déjà des éclatements de tige. »
Les couverts associés enfin confrontés au gel dans l’Est
Les couverts associés se sont développés de façon très importante avec la douceur et l’absence de gel. « Cette croissance a pu générer un certain étouffement des plantes de colza. La brève période de gel sur la mi-janvier devrait enclencher la destruction de ces couverts sur toute la façade est. »
Enfin, dans les secteurs à problème, notamment dans l’Yonne, les insectes sont encore et toujours là avec des captures non-stop de charançons du bourgeon terminal et de grosses altises. « La présence de larves dans les cœurs et les pétioles est observée dans de fortes proportions et les ports buissonnants se dessinent déjà. »
Source : Point colza - Le froid freine les colzas repris (trop) précocement