Dernières levées : la pluie est arrivée à temps !

Quasiment tous les secteurs ont maintenant reçu assez d’eau pour assurer les dernières levées. La pluie a véritablement boosté les colzas et la croissance se fait plus active. Mais les régionaux de Terres Inovia restent prudents : « Cela va beaucoup mieux mais la sécheresse a laissé des traces ».

Les conséquences de la météo chaotique d'août et début septembre sont de plusieurs ordres. Toutes les surfaces prévues en colza n’ont pas été semées. Toutefois, la baisse devrait rester limitée, de l’ordre de 5 % (à confirmer). Pour les parcelles avec des plantes déjà présentes, les levées sont hétérogènes en stade (de cotylédons à 8 feuilles) et en densité aussi bien en inter-parcelle qu’en intra-parcelle. Les désherbages sont réalisés en post-levée alors que ces solutions ont des performances insuffisantes dans les situations sales et en présence d’adventices difficiles (géranium, gaillet,...). Enfin, les levées en cours vont se poursuivre rapidement car les sols sont encore chauds mais avec le risque de graines ayant germé mais s'étant desséchées prématurément.

Trop tôt pour retourner : attendre octobre pour évaluer le peuplement

Pour évaluer correctement la situation, il faut attendre que les pluies récentes permettent aux colzas de lever, surtout en sol argileux. Pour assurer la densité des plantes de colza, patienter jusqu'en octobre avant d’envisager un éventuel remplacement de culture. À partir de 15-20 plantes/m² le colza atteint son potentiel de rendement mais selon la croissance et le milieu, 10 plantes voire moins peuvent suffire. Terres Inovia fera un point complet d'ici quelques semaines et proposera une grille de décision. 

À quel stade seront mes colzas levés tardivement à l’entrée de l’hiver

Les calculs théoriques indiquent que des colzas qui lèvent entre le 15 septembre et le 1er octobre peuvent atteindre 6 à 10 feuilles en entrée d'hiver en année froide. À partir de 8 feuilles, le colza est à un stade optimal pour passer l’hiver. Attention toutefois, ces calculs ne prennent pas en compte les problèmes alimentaires (carence en azote, phosphore,…), sanitaires (insectes d’automne,…) ni les phytotoxicités.