C’est pour conduire ses cultures de manière agronomique et non plus chimique que Tony Coulais a décidé de se convertir à l’ agriculture biologique en 2017. Pour autant, pas question pour lui que ses 125 ha de grandes cultures se retrouvent infestés d’adventices. « C’est important pour moi en termes d’image de garder des parcelles propres », révèle-t-il. Un désherbage mécanique intensif s’impose alors à lui pour garder la maîtrise de l’enherbement sur son exploitation située à La Châtaigneraie en Vendée.
La difficulté est alors de réussir à passer la bineuse sans endommager la culture en place. Pour atteindre cet objectif, l'agriculteur a opté pour l' outil Garford à double guidage caméra. Pour cet investissement, il bénéficie d’une subvention à hauteur de 40 % du coût total. Le plus du modèle, c’est son système de relevage automatique des éléments via la connexion au guidage du tracteur. « Les caméras de la bineuse guident l’outil sur le rang, alors que le GPS gère le tracteur et le relevage des éléments en bout de champs. Avec ça, je peux vraiment faire du bon boulot. Là où il y a des trous, c’est moi qui ai fait des erreurs », sourit l’agriculteur.
Optimiser les courbes
Après sa première saison de désherbage avec le système de relevage automatisé, Tony Coulais est convaincu. « Avant je cassais les trois premiers rangs du tour de champs pour pouvoir biner partout. Maintenant je viens à peine chatouiller le premier rang. Sur maïs, on se dit que ce que l’on aplati sur les premiers passages va se relever. Mais sur le dernier binage, ce qui est écrasé ne repartira pas. Je gagne forcément en rendement avec ce système ! », se réjouit l’agriculteur. Il ne l’utilise d’ailleurs pas uniquement sur cultures sarclées. Selon le Vendéen, le relevage automatique fonctionne aussi bien voir mieux pour le binage des céréales lorsque l’outil est en configuration 7 m avec 10 éléments.
Concrètement, le système emprunte le principe d’une coupure de tronçon. Le guidage relève les éléments dès qu’il détecte une zone de recouvrement. En pratique dans la cabine, l’utilisateur peut voir sur sa console de guidage une barre affichant chaque élément de la bineuse. Lorsque l’un d’eux se relève, sa portion s’affiche en vert. Le conducteur sait ainsi sans se retourner qu’elles sont les parties de la bineuse qui travaillent ou non. L’avantage de la bineuse Garford repose sur le fait qu’elle est compatible Isobus. Il n’y a donc pas besoin d’installer un système externe pour activer le relevage automatisé. Le seul investissement à réaliser concerne le déblocage Isobus du guidage pour un montant de 800 € dans le cas présent.