C’est une année particulièrement riche à tous points de vue qui s’achève pour le monde agricole. Et les sujets qui vous ont fait réagir ont été très nombreux.
Cette année 2024 avait particulièrement mal commencé pour les agriculteurs du Pas-de-Calais touchés par les inondations inédites.
L’assouplissement des règles et la hausse des moyens financier pour curer les canaux faisaient partie des revendications des agriculteurs lors de la mobilisation inédite du monde agricole en janvier et février dernier. Pour certains observateurs avisés du monde agricole, c’est le « burn-out » de toute une profession qui s’est exprimé.
Pour répondre aux difficultés économiques des agriculteurs, Emmanuel Macron a évoqué la mise en place de prix planchers lors du Salon de l’agriculture. Mais selon Alessandra Kirsch, directrice d'Agriculture Stratégies, les prix planchers ne sont pas forcément une bonne idée, car difficilement applicable.
Les hauts et les bas du machinisme agricole
Dans le domaine du machinisme agricole, ce sont les hauts et les bas du secteur qui vous ont fait réagir. D’abord quand, en février dernier, les grands groupes de tractoristes affichaient des bénéfices mondiaux 2023 records.
Mais alors que, à la publication de ces chiffres, bon nombre d’agriculteurs poursuivaient le mouvement inédit de manifestations, un commentateur rappelait encore – comme l’indiquait l’article – que ces chiffres étaient « mondiaux » et ne reflètaient pas vraiment l’ambiance en France.
D’ailleurs, quelques mois plus tard, et avant une moisson qui s’annonçait catastrophique – elle s’avère être la pire de ces 40 dernières années – le syndicat Axema tablait sur une année 2024 particulièrement morose.
Un pessimisme confirmé par notre sondage sur l’évolution des investissements en matériel des agriculteurs. Et, lors des Sedima’s days de mars 2024, les concessionnaires ne s’y trompaient pas : le rapport qu’ont les agriculteurs – et notamment les jeunes – avec les investissements matériels nécessaires à leur exploitation est en train de changer. Et cela fera évoluer le secteur des distributeurs de matériels.
Les mesures annoncées à la mi-août par un Marc Fesneau encore ministre de l’agriculture ont été largement commentées… et critiquées.
Le potentiel agricole de l'ukraine inquiète
Sur les marchés des grains, l’année 2024 a entériné le retour des cours aux niveaux observés avant l’invasion des troupes russes en Ukraine. Mais, comment en a témoigné un agriculteur français installé à une centaine de kilomètres de la ligne de front, le pays agressé se prépare déjà à l’après-guerre, en se tournant vers l’Europe.
Si le potentiel agricole de l’Ukraine inquiète les producteurs français, une coopération plus étroite entre l’UE et l’Ukraine sur le plan agricole permettrait, de l’avis de spécialistes, de contrer la domination russe sur les marchés céréaliers.
Début 2025, le scrutin des élections chambres s'annonce animé
Et en cette fin 2024, c’est à nouveau la politique agricole qui fait à nouveau réagir : le lancement de la campagne électorale pour les élections des chambres d’agriculture, en particulier celui du duo syndical FNSEA-JA début décembre, annonce déjà la couleur pour début 2025. Le scrutin professionnel, qui se déroule courant janvier et dont les résultats seront annoncés officiellement sur Terre-net – en partenariat avec Chambres d’agriculture France – sera crucial pour les 4 syndicats agricoles.
