En avril 2017, l'excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 454 millions d'euros, en baisse de 105 millions par rapport à avril 2016. Mais si les exportations diminuent de 120 millions d'euros sur un an, les importations ne progressent plus (- 15 millions sur un an) pour la première fois depuis octobre 2016.
Le recul de l'excédent est plus important vers les pays hors UE, avec lesquels il s'établit à 356 millions d'euros, en baisse de 155 millions d'euros par rapport à avril 2016, tandis que dans les échanges avec l'Union européenne, le solde enregistre un excédent de 98 millions d'euros et gagne 50 millions par rapport à avril 2016, due à la baisse des importations (- 4 % soit - 109 millions).
Le solde des échanges de produits agricoles bruts, à - 132 millions d'euros, redevient déficitaire, après l'amélioration connue en mars, et recule de 284 millions par rapport à avril 2016.
Ce déficit est la conséquence, en premier lieu, de la chute des exportations céréalières (- 203 millions d'euros sur un an), du fait de la moisson désastreuse de l'été 2016. Les volumes exportés diminuent de 43 % pour le blé tendre, de 25 % pour les orges et de 34 % pour le maïs.
L'effet en est d'autant plus marqué que les importations de produits bruts augmentent dans le même temps (+ 63 millions d'euros sur un an), portés par les achats d'oléoprotéagineux et plus particulièrement de graines de colza (+ 16 millions).
A l'inverse, l'amélioration de l'excédent commercial de produits transformés s'est poursuivi en avril (+ 179 millions d'euros sur un an) grâce aux échanges avec les pays hors UE. Celui-ci bénéficie principalement de la bonne tenue des exportations de vins (+ 40 millions d'euros) et de produits alimentaires (+ 36 millions d'euros).