Paroles de lecteurs
Est-on sûr de tirer son épingle du jeu en misant plus sur les hybrides ?

Selon moi-même, « les firmes semencières font du lobbying » ! 
Selon moi-même, « les firmes semencières font du lobbying » !  (©Saaten-Union // Création Terre-net Média)

 

Pour Paul, « vu le prix des variétés hybrides/ha, la faible différence de rendement à la moisson et les coûts de production qui, eux, sont toujours aussi élevés, les semences de ferme suffisent largement... »

« Vu les cours du blé actuels, les hybrides sont même une hérésie ! », ajoute maxens.

Vu les cours du blé...

Trop chères, elles ne profitent qu'aux semenciers !

moi-même appuie : « La mise en marché de variétés hybrides ne profite qu'aux semenciers ! Quant à l'interdiction de resemer les grains récoltés l'année suivante, c'est pour bientôt à mon avis. Depuis le temps que les firmes semencières font du lobbying ! Pas grave, on fera la "grève des semis" comme ça, la France sera obligée d'importer des grains ! »

Resemer du blé hybride ?

Ce qui amène Chris à demander : « Peut-on resemer du blé hybride ? »

Mieux vaut cultiver des lignées et les mélanger !

diabolo61 lui répond : « Oui, mais tu n'auras pas un blé uniforme comme quand tu mélanges des variétés de lignée. Selon moi, mieux vaut cultiver des lignées et les mélanger que de resemer des hybrides. »

Très peu d'écart de rendement...

Super en vient au rendement : « L'an dernier, j'ai obtenu 4 q/ha de rendement en plus en orges hybrides comparé aux variétés classiques, soit 95 q/ha en moyenne (...). Franchement, ça ne sert à rien de s'embêter à part engraisser tous les parasites autour de nous ! »

gréviste est même plus catégorique : « Dans les petites terres ou zones intermédiaires, j'ai testé il y a quelque temps l'orge hybride. Résultat : aucune différence de rendement ! Il faut dire qu'ici, depuis plusieurs années, ils plafonnent à 50 q/ha, variétés hybrides ou pas. Quand on a 10 îlots pour faire 10 ha, et une parcelle de 2 ha au milieu avec des arbres, des ruisseaux, des maisons et des accès très difficiles pour le matériel, (...) ce n'est certainement pas en semant des hybrides qu'on va produire plus !! »

« De l'argent par les fenêtres » en zone intermédiaire 

Et Pipo fataliste : « (...) De toute façon, cultiver du blé hybride en zone intermédiaire, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, direction la poche du revendeur et du semencier. Cela ne garantit absolument pas un meilleur rendement. Et quand même ce dernier serait supérieur, le gain et l'économie éventuelle de phytos ne compenseront pas forcément le surcoût de la semence hybride ! »

... qui ne compense pas le surcoût de la semence !

gibero acquiesce : « Très juste @Pipo, merci ! Produire des grandes cultures en zone intermédiaire n'est vraiment pas simple, surtout quand il ne pleut pas comme en ce moment... »

« Dans les plaines céréalières, tout est si facile »

Et Anti système de lancer le débat : « Arrêtez avec ce terme syndicaliste de "zone intermédiaire", qui ne veut rien dire ! Dans chaque département, il y a des bonnes et des moins bonnes terres, quand on parle comme un agri de terrain et non comme un représentant professionnel bureaucrate (...) ! »

gibero part au quart de tour : « Commentaire d'un céréalier avec des terres à plus de 100 mm de RFU, sans caillou et avec une météo toujours propice sans doute ! Je suis votre homme quand vous voulez tellement j'accumule les handicaps !! Et vous, le club des 100 quintaux, la difficulté, vous connaissez ? »

Pipo ne voit pas le rapport et en revient aux rendements : « Dans les zones intermédiaires, certains arrivent à faire 100 q en blé une fois tous les 10 ans. La moyenne étant plutôt à 60-65 q. »

gréviste intervient pour couper court à la sempiternelle guéguerre entre riches plaines céréalières et zones intermédiaires, brandissant son argument de "grève des semis" : « Un coup de broyeur une fois par an, et basta !! »

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