La journée a été dominée par deux rapports du ministère de l'Agriculture (Usda), l'un sur les surfaces plantées de maïs, de blé et de soja, et l'autre, qui a le plus intéressé le marché, sur l'état des réserves américaines au premier juin.
« En ce qui concerne les réserves, l'Usda nous a fait de plutôt bonnes surprises », a jugé Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale, évoquant des chiffres « très encourageants pour le maïs, ainsi que pour le soja ». Selon le ministère, les réserves américaines ne comprenaient que 4,447 milliards de boisseaux de maïs début juin, alors que le marché en attendait 4,555 milliards, d'après Allendale. En mars, « le précédent chiffre trimestriel sur les stocks s'était avéré beaucoup plus élevé que prévu », en ce qui concerne le maïs, a rappelé Rich Nelson. « En tenant compte de cela, l'Usda va probablement abaisser ses estimations sur les stocks de fin de campagne, dans son rapport mensuel de juillet sur l'état de l'offre et de la demande. » De même, il jugeait probable que le ministère revoit à la baisse ses prévisions de réserves de fin de campagne pour le soja, après avoir fait état de 625 millions de boisseaux de réserves, contre 670 millions attendus par le marché. Pour l'oléagineux comme le maïs, les stocks de fin de campagne correspondent à l'état des réserves attendu au 31 août.
L'Usda a aussi fait état de chiffres inférieurs aux attentes, et donc encourageants pour le marché, sur l'ampleur des surfaces plantées pour le maïs et le soja, mais le marché y a prêté moins d'attention car ils prennent en compte les intentions des agriculteurs, qui ont pu changer depuis le 1er juin. A l'inverse de ces deux produits, les chiffres de l'Usda ont été « plutôt défavorables au blé » dans l'un et l'autre rapports, a noté Rich Nelson. Le ministère a notamment annoncé que les réserves de blé représentaient 753 millions de boisseaux début juin, soit nettement plus que les 718 millions attendus par le marché.
Les cours du blé ont néanmoins bondi, eux aussi, pour terminer au-dessus de six dollars le boisseau pour la première fois de l'année pour le contrat le plus actif. « C'est toujours un marché centré sur la météo pour le blé », a souligné Jack Scoville, de Price Futures Group. Dans le Midwest, soit à peu près le nord du centre des Etats-Unis, « les pluies sont fréquentes et importantes, ce qui retarde de plus en plus la moisson, et provoque des préoccupations quant à la qualité des cultures et les risques de maladies dans ces régions. »
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 4,3150 dollars contre 4,0225 dollars lundi soir. Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, s'est établi à 6,1575 dollars contre 5,8350 dollars à la dernière clôture. Le boisseau de soja pour novembre coûtait 10,3725 dollars, contre 9,8000 dollars précédemment, soit la première fois depuis début mars que le contrat le plus actif dépasse les dix dollars.