Le gouvernement « ne reviendra pas » sur l'accord avec Total

« Le gouvernement ne reviendra pas dessus» , a déclaré Stéphane Travert, en précisant qu'il recevrait mardi la FNSEA, le principal syndicat agricole, et les Jeunes Agriculteurs (JA), initiateurs du mouvement lancé contre l'importation de produits agricoles ne respectant pas, selon eux, les normes françaises et européennes, dont de l'huile de palme destinée à être utilisée dans sa raffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône). « Ces blocages sont illégaux », a déclaré M. Travert, estimant que « ce n'est pas en bloquant ces raffineries qu'on trouvera des solutions adéquates ». Il a estimé qu'il n'y aurait « pas de pénurie d'essence », tout en appelant à la « responsabilité de nos concitoyens. Il ne faut pas se précipiter inutilement dans les stations-service, c'est ça qui souvent crée la pénurie ».

« Je recevrai la FNSEA et les Jeunes agriculteurs pour travailler ensemble à trouver des solutions, comme nous l'avons toujours fait », a poursuivi le ministre qui recevra également Arnaud Rousseau, patron du groupe Avril, premier producteur de biodiesel à base d'huile de colza, et patron du syndicat des producteurs d'oléoprotéagineux. « Je souhaite que demain, Total et les entreprises agricoles qui produisent des biocarburants, puissent se mettre d'accord sur une base de prix, sur un contrat qui permettra d'offrir des débouchés à la filière colza française », a ajouté M. Travert. Rappelant les engagements de Total à acheter 50 000 tonnes de colza français, il a formé le voeu que « Total puisse s'approvisionner de la meilleure manière, auprès des fournisseurs de colza ». « Nous avons travaillé sur une meilleure répartition de la valeur pendant les États généraux de l'alimentation (EGA), et c'est sur cette base que nous devons travailler aujourd'hui, parce que les producteurs de colza ne doivent pas être les parents pauvres des filières sur les biocarburants », a-t-il poursuivi.

Le ministre de l'agriculture a enfin estimé qu'il faudrait « trouver une réponse européenne à ce sujet ». « La France peut porter toutes les interdictions qu'elle voudra mais demain, lorsqu'on sait que vous avez des produits qui arrivent d'autres continents dans un État membre et qui ressortent de cet État membre avec un label UE, ça c'est difficile, c'est là-dessus que nous devons travailler, pour protéger les frontières européennes des aliments ou des produits qui ne correspondent pas aux standards sanitaires qui sont les nôtres. »

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