La moisson 2023, décevante à cause de la pluie : sujet le plus commenté cet été

Paroles de lecteurs sur la moisson 2023
Et vous, quel retour sur la moisson 2023 ? Commentez cet article ! (©@menierjeanrene - @aZote800/Montage Terre-net Média)

« Tout est détrempé », se plaignait Vincent début août.

Et « dans le nord de la Manche, les 3/4 des blés n'étaient pas encore battus » le 2, s'inquiétait Pierre, craignant « d'avoir de mauvaises surprises ».

 Db.Loc&services a « réussi à finir la moisson 2023 juste avant la pluie ». « On a eu 88 mm au mois de juillet et début août, on était déjà autour des 30 mm », ajoute-t-il néanmois, avant de préciser : « autour de nous, beaucoup de blés n'étaient pas moissonnés. »

Terre-net vous avait demandé, sur Facebook, un adjectif pour qualifier cette moisson 2023. « Décevante » est celui qui revient le plus.

Ludivine : « Pas d'eau, pas de grain, donc très décevant. »

Mathieu : « Décevante. »

Alexandre : « Pas d’eau, donc décevant car pas de rendements. »

Pierre confirme : « Pas assez de rendement en blé. »

Pour Bernard, c'est même : « Pas commencée. »

Guillaume, en revanche, a choisi : «  Excellente, même si au départ, les coups de chaud ont un peu altéré les potentiels. »

Blés non battus et grains germés

Bernard pensait que « les parcelles restantes n'allaient pas être jolies, avec pas mal de grains germés sur pied (...) ». « Petits comme gros agriculteurs, la météo avant et pendant la moisson met tout le monde d'accord », soulignait-il.

« C'est pourquoi j ai toujours ma vieille batteuse qui me permet de ne pas être tributaire des entrepreneurs même si parfois on transpire de peur d'une grosse panne », explique Jérôme.

« Nous tous, agris, oublions trop souvent que c’est la nature qui choisit de donner… ou pas, estime Bouboule. Les blés en Haute-Normandie avaient du potentiel, mais tant que ça n’est pas dans la benne. » « Peut-être certains se décideront-ils à remettre un peu plus d’orge dans leur assolement ?, suggère-t-il. Et un peu moins de lin, très remunerateur s'il ne reste pas dans le champ. »

Tant que ce n'est pas dans la benne...

Gilbert partage son avis : « Tous les céréaliers se lamentent des rendements cette année. Mais comment savoir avant que la récolte 2023 soit terminée ? » 

Chez Jean-Yves, dans les Côtes-d'Armor, « les récoltes étaient toujours en cours le 16 août ». « Désolant... », déplorait-il.

Idem « dans la région de Dieppe », selon Frédéric.

Pourvu, au moins, que ça fasse monter les cours...

« Ceux qui ont battu avant la pluie vont voir le cours du blé monter. Pour les autres, une catastrophe de plus malheureusement... », faisait remarquer Alexandre.

« Moins on récolte, plus ce sera cher », espère de même Marie.

Denis, lui, n'a reçu que « 21 mm en 45 j », mais « comme il pleut tous les deux jours », « de l'ergot est apparu sur triticale ».

Le potentiel était là et les prévisions bonnes...

Dire que « le ministère avait revu à la hausse la production française de blé 2023 », pointait Nico. « Quant à la qualité, 18 % des blés seront déclassés en fourragers (...) ». «  Il reste 13 % de blé à récolter, des blés germés donc impanifiables », détaillait-il. Sans compter « les nombreux tas de grains non bâchés chez les organismes stockeurs, qui ont reçu 100 à 150 mm d'eau et sont pourris en dessous et germés au-dessus ».

« Fin juin, les journalistes annonçaient une récolte exceptionnelle, ils ont une fois de plus perdu l'occasion de se taire », reprend Michelle.

Le réchauffement climatique asymptomatique.

« Un voisin a sorti sa vieille machine et fauché 100 m. Résultat : des germes de 3 mm et 21 % d'humidité, témoigne ce lecteur. Du côté de Marles dans l'Aisne, selon un transporteur, il y aurait plusieurs milliers de tonnes de grains dehors. » « Si vous voulez tester la coupe de votre tondeuse à gazon, c'est le bon moment (...) », ironisait-il.

steph72, sur le même ton : « C'est le rechauffement climatique asymptomatique. »

« Certains n'ont pas eu de chance : trop de pluies et de la grêle. Les rendements agricoles 2023 couvrent à peine les coûts de production », constate Alain.

« Foutue année pour certains », reprend Jean-François.

« Comme ici dans le Nord », appuie Pierre-André.

Des espoirs déçus bien avant

Au 14 juillet déjà, Philippe, dans l'Aisne également, n'était déjà pas très optimiste : « 85 à 40 q/ha en orge de printemps, 40 à 90 q/ha en blé... : année très très moyenne, avec des poids spécifiques (PS) faibles mais des protéines assez élevées. » Il n'avait « pas encore essayé les colzas », mais redoutait « le pire puisque le poids de mille grains (PMG) variait du simple au double ».

Plusieurs d'entre vous jugent que les mauvaises conditions climatiques avaient commencé bien plus tôt.

« C'est plus la pluie et le manque de luminosité de mai » qui sont responsables des résultats médiocres cette année, retient Nicolas.

S'il évoque les pertes liées aux « coups de chaud » en juin et juillet, Laurent parle surtout « des précipitations de mars » : « 150 mm, en sol hydromorphe, ça a fait du mal aussi... »

Bon juste pour le bétail !

"@Ma que voulez-vous" avait « ce temps de m... depuis le 20 mars dans l'Aisne, pour ne citer qu'elle » : « Les journaux ne parlaient que de canicules, on se pelait les miches grave ici. » Il revient ensuite sur la moisson : « J'ai battu mon record de 2021 en battage, à 6 h 40 du matin le 23 juillet sous la pluie. On me pensait crétin fini, mais vu de ce que sont devenus les champs depuis... »

Début août, il lui restait « +/- 28 % de blé sur pied (batteuse en commun ) ». « Il sera juste bon pour du bétail, voire pour les méthaniseurs... Dommage, il était beau en moyenne cette année », commentait-il. À propos du stockage dans les OS autour de chez lui, il observait « des milliers de tonnes de grains non couverts (...) ». « Les prix de vente ne seront pas au top, comme par hasard... », conclut-il.

Ailleurs, c'est la chaleur et le manque de pluie

Pour Vincent, au contraire, pas assez de pluie : « On a vu pire mais si on avait eu de l'eau, cela aurait pu être très bien. »

Damien incrimine « la chaleur et les orages de juin ». « ll y avait un très beau potentiel », regrette-t-il. La preuve « qu'il ne faut jamais crier victoire trop vite », argue-t-il.

Dans le centre, Odile n'a pas du tout le même discours : « (...) Tout était déjà récolté début août. La pluie de ses derniers jours a rempli les tournesols et les maïs, et va faire lever les couverts, enfin. »

Benjamin rebondit sur les engrais verts, de façon ironique lui aussi : « Ici, c'est bien parti pour être vert, vu que ça germe. »

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