Faut-il renouveler la protection contre le sclérotinia ?

Un deuxième passage contre sclérotinia n'est que très rarement justifié selon le Cetiom. (©Terre-net Média)
Un deuxième passage contre sclérotinia n'est que très rarement justifié selon le Cetiom. (©Terre-net Média)

Parcelle de colza en floraison.
Un deuxième passage contre sclérotinia n'est que très rarement justifié selon le Cetiom. (©Terre-net Média)

Sur une partie importante des zones de production Nord et Est, le Cetiom prévient d'un contexte climatique très favorable à l’expression du sclérotinia compte tenu des niveaux de température du moment et de l’humidité ambiante. Cependant, les pétales ont été bien lavées par les fortes pluies et la défloraison approche si elle n'est entamée. Pour les parcelles encore en pleine floraison ou passées entre les gouttes, la question de la persistance des applications fongicides se pose. L'institut rappelle quand même que les attaques précoces sont les plus nuisibles.

sclérotinia, faut-il réintervenir ?

« Pour les traitements bien positionnés, qui sont intervenus à G1 à dose non réduite, le renouvellement ou l’application de couverture d’un fongicide n’est pas conseillé. L’efficacité des fongicides pourra couvrir la période de sensibilité maximale des plantes. Pour ceux qui sont intervenus un peu plus tôt, avant le stade G1, notamment du fait de l'annonce d'une période pluvieuse et ventée, un traitement de couverture, avec un fongicide à dose réduite (dose < 80 %) peut se justifier dans les situations à risques (cf. Echo des plaines). »

Un deuxième fongicide sur sclérotinia n'est pas rentable

Le regroupement des essais du Cetiom mis en place depuis 2010 montre qu’un deuxième traitement réalisé 10 jours après la chute des premiers pétales n’améliore pas l’efficacité contre le sclérotinia sur tige et hampes secondaires, y compris en cas de prolongement de la floraison. Dans ces 24 essais, la deuxième application apporte un gain de rendement de 0,6 q/ha, inférieur au coût du produit et du passage du pulvérisateur, écrasement du colza non compris. Cet écart de rendement n’est pas différent en situation d’attaque de sclérotinia.

Les passages de tracteur tardifs endommagent la culture

Le Cetiom prévient de plus qu'intervenir sur le colza pendant la floraison peut causer des dégâts. « Des travaux anciens indiquent 1,6 à 3,3 % de pertes pour des passages à 24 m en fin de floraison, aussi bien avec un tracteur-pulvérisateur classique qu'avec un enjambeur. Et les pertes sont d'autant plus importantes qu'on arrive en fin de floraison. Les cultures qui subissent un passage mi-floraison sont moins impactées et retrouvent généralement un port vertical en quelques jours. »

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