« L’année est marquée par de meilleures conditions de récolte que la précédente, une germination plus avancée et une tendance au surstockage dans les bâtiments. Les stades d’application étaient déjà en avance d’une à deux semaines pour le traitement à l’hydrazide maléique, antigerminatif appliqué au champ. Cette avance se visualise aussi en cours de stockage avec une germination bien présente. En frais, les premiers traitements ont déjà été réalisés en stockage.
Pour les pommes de terre destinées à l’industrie, la phase de cicatrisation est terminée dans la plupart des cas et un premier antigerminatif a aussi pu être appliqué ou est en passe de l’être, selon les conditions de stockage et la date de déstockage envisagée.
Si les quantités de tubercules stockées sont supérieures à la capacité initiale du bâtiment, la ventilation peut être insuffisante et l’on peut rencontrer des difficultés à atteindre ou maintenir la température de consigne. En général, les tubercules sont assez sains cette année. Toutefois, si des problèmes de maladies se posent, la situation sera plus difficile à gérer. Les antigerminatifs peuvent aussi être moins bien répartis dans les tas et la germination, moins bien contrôlée. Idéalement, en cas de bâtiments multiples, stocker ensemble des variétés à repos végétatifs proches est conseillé pour faciliter la gestion des traitements antigerminatifs.
Ne pas oublier que pour le marché du frais, la température optimale de conservation est de 4 à 6 °C, en général obtenue avec un groupe froid. Pour l’industrie, les pommes de terre sont plutôt conservées de 7 à 8 °C, voire plus selon les débouchés, avec un refroidissement qui peut être uniquement obtenu avec de l’air extérieur. En l’absence de groupe froid et d’automate de régulation, ventiler la nuit pour refroidir les tubercules est conseillé, en privilégiant des températures plus fraîches et une forte hygrométrie afin d’éviter de déshydrater les pommes de terre. »
