Les céréales ont bénéficié d'un net rebond après la publication de l'organisme canadien de la statistique Stacan, qui a revu mardi à la baisse les estimations de récoltes. Au Canada, écrasé par un dôme de chaleur cet été, « la production tous blés 2021 est estimée maintenant à 21,7 millions de tonnes, contre 22,9 affichés au mois d'août », a indiqué le cabinet Agritel. En blé dur, « la récolte 2021 est estimée à 3,5 millions de tonnes, contre 4 millions estimés le mois dernier ».
En France, le ministère de l'agriculture a révisé à la baisse, à 36,1 millions de tonnes, la production de blé tendre (contre 36,7 millions en août). Une révision due à la pluie estivale qui a altéré les rendements, mais qui ne remet pas en cause « la forte hausse des récoltes de céréales (+ 15 %) par rapport à la très mauvaise année 2020 », selon Agreste, le service de statistiques du ministère.
« Il n'y aura pas de souci sur la récolte française, d'une qualité un peu dégradée ponctuellement, mais compétitive », a déclaré mercredi Benoît Piètrement, spécialiste des grandes cultures pour FranceAgriMer. L'établissement national des produits de l'agriculture a estimé que 22,5 % de la récolte de blé tendre est de qualité « Supérieur » et « Premium » en 2021, contre 81 % en 2020. Ce qui promet un blé de qualité plutôt fourragère à l'exportation.
La céréale a en revanche une bonne teneur en protéines et le blé meunier est de bonne qualité boulangère, avec la promesse d'un bon pain. À l'export, la France pourrait avantageusement se tourner vers l'Espagne, qui a subi de fortes chaleurs cet été et a un besoin important en blé fourrager.
Vers 16h00 (14h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre était en hausse de 2 euros sur l'échéance de décembre, à 245 euros, et de 1,50 euro sur l'échéance de mars, à 241 euros, pour plus de 38 000 lots échangés. La tonne de maïs était en hausse de 3,25 euros sur l'échéance de novembre, à 218 euros, et de 3,50 euros sur l'échéance de janvier, à 219,50 euros, pour plus de 1 400 lots échangés.