Chicago a conclu une semaine extrêmement volatile par une nouvelle séance très agitée vendredi soir. Le blé a toutefois vivement rebondi, accompagné du maïs, dans un contexte de guerre en Ukraine toujours aussi préoccupant. Les craintes concernant les semis de maïs et de tournesol, ainsi que les travaux printaniers sur les cultures d’hiver suscitent notamment de plus en plus d’inquiétudes dans un pays miné par la guerre et les pénuries de carburants et d’engrais.
Les cours du brut reprenaient par ailleurs eux aussi le chemin de la hausse vendredi soir entraînant avec eux l’ensemble du secteur des biocarburants. La demande internationale reste quant à elle toujours aussi vive. L’USDA a notamment annoncé la vente de 264 kt de soja à la Chine sur la prochaine moisson, ainsi que de 129 kt de maïs ancienne récolte vers une destination inconnue. Taïwan est par ailleurs passé aux achats pour 50 kt de blé meunier américain à 462,47 $/t Fob.
Les craintes de production en Amérique du Sud sont également toujours d’actualité. Les pluies qui viennent toucher l’Argentine améliorent certes les conditions des cultures en place, mais viennent désormais gêner les moissons de tournesol et de maïs. Les retours de rendements ressortent d’ailleurs toujours décevants pour les deux cultures et la bourse de commerce de Buenos Aires a réduit de 200 kt son estimation de récolte argentine de tournesol à 3,3 Mt, contre 3,4 Mt enregistrées l’an dernier.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 a grossi de 19,4 c$/bu, à 11,06 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est amplifié de 6,8 c$/bu à 7,62 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 s'est relâché de 10,2 c$/bu, à 16,76 $/bu.