Après quarante ans de développement, la filière des huiles et protéines végétales se retrouve, au même titre que l'ensemble du secteur agricole, à un tournant. Il s'agit de relever plusieurs défis. Parmi eux : s'adapter au changement climatique, à la raréfaction des énergies fossiles, et atteindre des objectifs ambitieux de décarbonation.
Arnaud Rousseau, agriculteur en Seine-et-Marne et président du groupe Avril, rencontré au Sima 2022, revient sur ces enjeux et les possibilités offertes par la filière des oléoprotéagineux et son acteur majeur qu'est le groupe Avril.
Parmi ces possibilités figure l'Oléo100. Ce biocarburant 100 % renouvelable que le groupe est capable de produire et fournir est déjà utilisé par des flottes captives de transport lourd : des bus, des poids-lourds, des camions de ramassage des déchets. Et bientôt les tracteurs ? C'est techniquement faisable. « Mais pas encore possible pour des raisons fiscales », explique Arnaud Rousseau. Mais « l'Oléo100 sera un des éléments de réponse » pour décarboner le secteur agricole, « avec une approche d'économie circulaire actuellement très en vogue ».
À cette possibilité s'ajoute un autre levier, déjà opérationnel : Oléoze permet aux agriculteurs d'obtenir une prime supplémentaire de 5 à 15 % par rapport au prix des graines oléagineuses, pour encourager l'amélioration des pratiques agricoles.