La nuisibilité d’une mauvaise herbe dépend souvent du niveau d’infestation. Les adventices principales se dénombrent majoritairement entre 10 et 50 plantes/m² : les géraniums et les coquelicots font exception avec des densités dépassant les 100 plantes/m², alors que les laiterons sont moins nombreux, avec une densité généralement comprise entre 1 et 10 plantes/m².
Toutes les régions ne sont cependant pas concernées de la même manière par la présence d'adventices. Les géraniums sont, par exemple, plus fréquents dans les zones traditionnelles de culture de colza, où les rotations courtes se retrouvent le plus souvent (Champagne Berrichone, plateaux lorrain et Bourguignon et Charentes) et les coquelicots dans les zones à rotations longues. À noter que le géranium est de plus en plus présent en Beauce.
D'autres caractéristiques entrent en ligne de compte mais les mauvaises herbes dans le colza, en concurrence avec la culture pour l'accès aux éléments dont les plantes ont besoin pour se développer, auront immanquablement un impact sur le rendement. Sans compter que leur présence peut aussi être très préjudiciables après la récolte. Les graines d’adventices forment, en effet, des impuretés qui peuvent provoquer des échauffements au cours du stockage du colza et en dégrader la qualité.
Parmi les dicotylédones, le géranium est l'adventice la plus nuisible du colza. Le coquelicot et le gaillet sont également très impactants, puis, dans une moindre mesure, la matricaire et la pensée. L’observation de la flore en présence en culture est de mise pour adapter la stratégie de protection.
Pour réussir vos observations, consultez les fiches pratiques :
>>> Le bleuet
>>> Le laiteron rude
>>> Les géraniums
>>> Le chardon-marie
>>> Le coquelicot