Jean-Paul Marchal (54) : « J'ai besoin de me fixer de nouveaux challenges »

L'agriculture de précision intra-parcellaire a permis à Jean-Paul Marchal une « redécouverte totale de ses sols. [...] À presque 60 ans, j'apprends encore de nouvelles choses sur mon métier ».  (©be Api)
L'agriculture de précision intra-parcellaire a permis à Jean-Paul Marchal une « redécouverte totale de ses sols. [...] À presque 60 ans, j'apprends encore de nouvelles choses sur mon métier ».  (©be Api)

P résident de la coopérative agricole lorraine, Jean-Paul Marchal est l'un des quatre associés du Gaec de Saint-Sébastien, situé à Dieulouard en Meurthe-et-Moselle. Son Gaec a suivi de nombreuses mutations au fil des années. « L'exploitation est notamment passée d'un système de polyculture-élevage vers un système en grandes cultures lors de la construction du canal. Nous avons aussi subi le remembrement en 1984 et avons agrandi notre parcellaire, au fur et à mesure, par défrichement et reprise de terres », explique Jean-Paul Marchal.

Avec tout cet historique et malgré la réalisation d'analyses de sol et de plan de fumure pour chaque parcelle, l'agriculteur témoigne encore aujourd'hui d'un « territoire très hétérogène avec des types de sols très différents ». Et cette hétérogénéité est également très importante à l'intérieur même des parcelles : « le développement des indicateurs de rendements instantanés sur les moissonneuses-batteuses a d'ailleurs amplifié notre constat, en observant des écarts de rendements très significatifs ».

« On s'est aperçu qu'il y avait des endroits où l'on n'exploitait pas tout le potentiel et d'autres où l'on apportait peut-être trop d'intrants par rapport à un potentiel limité », explique l'agriculteur. Face à cela, Jean-Paul Marchal et ses associés se sont lancés, en lien avec sa coopérative, dans la démarche be Api depuis 2018. L'objectif : « comprendre pourquoi on observe de telles différences en analysant le pH, la teneur en phosphore, en potasse, etc. Et d'arriver dans 5 ou 10 ans grâce à la modulation intra-parcellaire à une parcelle plus homogène », présente Guillaume Canard, animateur be Api pour la région Est.

C'est aussi l'occasion de « se fixer de nouveaux challenges », ajoute Jean-Paul Marchal. « 50 profils culturaux, 3 000 prélèvements de sols, un historique du territoire remontant jusqu'en 1936... » : tout cela a permis une « redécouverte totale de nos sols. [...] À presque 60 ans, j'apprends encore de nouvelles choses sur mon métier », poursuit Jean-Paul Marchal. L'exploitation des parcelles est « bien plus fine afin de mettre la bonne dose au bon endroit. [...] Au final, on apporte la même dose en moyenne, mais elle est répartie différemment selon les zones de chaque parcelle ».

Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole

Réagir à cet article