Colza : vigilance sur le soufre en 2018

Avec un besoin de l’ordre de 5 unités de SO<sub>3</sub> par quintal, le colza est une culture exigeante en soufre. (©Terre-net Média)
Avec un besoin de l’ordre de 5 unités de SO3 par quintal, le colza est une culture exigeante en soufre. (©Terre-net Média)

Fertilisation sur parcelle de colza
Avec un besoin de l’ordre de 5 unités de SO3 par quintal, le colza est une culture exigeante en soufre. (©Terre-net Média)

Un risque de carence très élevé en 2018

Les risques de carence sont accrus lorsque les pluies cumulées sur les quatre mois d’hiver (de novembre à février) sont supérieures à 350 mm, ce qui est le cas dans la plupart des secteurs du nord et de l’est (carte ci-dessous).

Il faut aussi prendre en compte le fait que les apports de soufre par retombées atmosphériques ne cessent de chuter depuis 40 ans. D’une façon générale, les sols reçoivent 7 fois moins de soufre qu’il y a 30 ans, principalement par la baisse de l’utilisation des combustibles fossiles. Cela favorise les situations de carence.

Cumul de pluie en mm du 01/11/2017 au 15/02/2018
Le seuil des 350 mm de pluie cumulés entre le 01/11/2017 et le 15/02/2018 est dépassé dans de nombreuses régions de France, renforçant le risque de carence en soufre pour le colza. (©Terres Inovia)
 

Des carences qui peuvent coûter cher

En situation de forte carence, le rendement peut être réduit de 10 à 20 q/ha. Dans le contexte de sécheresse de l’an passé, des pertes de rendement importantes par des carences en soufre ont été constatées sur des parcelles de colza où les quantités apportées étaient insuffisantes. Avec un besoin de l’ordre de 5 unités de SO3 par quintal, le colza est une culture exigeante en soufre.

Apporter systématiquement 75 kg/ha de sulfate plutôt sur mars

Les besoins du colza en soufre sont importants au printemps mais commencent dès le début de la montaison (stade C2/D1). C’est à ce stade qu’il existe un décalage entre la minéralisation dans le sol et la phase de croissance de plante. Il est donc important de réaliser l’apport de 75 unités de S03 au début du printemps, courant mars dans le nord.

  • Pas trop tôt : car le SO3 est très sujet au lessivage et risque de ne plus être là au moment où la plante en aura besoin.
  • Pas trop tard : car les besoins du colza sont importants (dès début montaison) à une époque où les fournitures du sol sont encore souvent faibles et insuffisantes pour la culture, surtout dans les sols se réchauffant lentement (mauvaise synchronisation entre l'offre « naturelle » du sol et les besoins des plantes).
Carence en soufre sur colza - mars 2017
Carence en soufre sur colza - juin 2017
Carence en soufre sur colza - mars 2017 (©Terres Inovia)Carence en soufre sur colza - juin 2017 (©Terres Inovia)

Uniquement un engrais sous forme sulfate

Enfin, attention à la forme apportée. Le colza ne valorise que les apports réalisés sous forme sulfate (S03). Les formes de soufre minéral sont donc déconseillées, car très peu efficaces. À noter qu’une correction des carences est encore possible jusqu’à floraison (100 kg de sulfate d’ammoniaque dans 500 l d’eau/ha). L'apport tardif de sulfate d'ammoniaque fait, au mieux, aussi bien qu'un apport fait dans les règles de l'art : « ça limite la casse ».

Consultez les principaux engrais soufrés utilisables sur colza.

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