Les deux pays ont lancé des appels d'offres pour lesquels les blés européens sont bien placés, notamment les blés français pour l'Egypte, estiment les analystes. La nouvelle baisse de l'euro face au dollar constitue aussi un atout pour les exportations européennes. L'Union européenne profite également des restrictions sur les exportations décidées par la Russie et l'Ukraine.
A Kiev, le gouvernement a « demandé aux exportateurs de se limiter à exporter 200.000 tonnes de blé sur les mois de janvier à février », rapporte le cabinet Offre et Demande Agricole (Oda). « Néanmoins, les opérateurs savent que les exports ukrainiens sur cette période sont traditionnellement faibles », nuance Oda.
En Russie, la circulation des trains de marchandises est bloquée pendant trois jours par la société des chemins de fer russe, en direction des ports de la mer Noire et de la mer d'Azov, affirme le cabinet Agritel dans une note. Il s'agit de « freiner au maximum les exportations de céréales et tout particulièrement celles de blé », estime Agritel. Les autorités espèrent ainsi faire baisser les prix du blé à l'intérieur de la Russie, après une forte hausse due à la chute du rouble.
Sur Euronext vers 12h45 (11h45 Gmt), la tonne de blé gagnait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 193,25 euros et 1,50 euro sur celle de mai à 194,25 euros. Plus de 7.000 lots avaient été échangés.
Le maïs gagnait 1,75 euro sur l'échéance de mars à 158,75 euros et 1,50 euro sur celle de juin à 162,75 euros. Un peu moins de 800 lots avaient changé de main.
En France, sur le marché physique, le blé gagnait 1,50 euro et les orges deux euros. Le maïs prenait un euro.
