« Ce n'est pas avec des discours négatifs qu'on va attirer des jeunes pour remplacer les agriculteurs ! », fait remarquer Lau. (©Fotolia // Création Terre-net Média)
Lau : « Je m'excuse. Écrire que certains agris dégagent des revenus au moment où des collègues galèrent n'est pas très sympa pour eux mais ce n'est pas avec des discours uniquement négatifs qu'on va attirer des jeunes pour remplacer les agriculteurs ! »
Grochat : « Si le but du cédant est de se débarrasser de sa ferme même, je déclare la chasse aux pigeons ouverte car cela va mettre le repreneur dans la m... pour plusieurs décennies ! Pour ma part, je ne prévois pas d'arrêter avant 15 ans minimum et au prix des fermes qui se libèrent, ma succession ne fait que prendre de la valeur. C'est le notaire qui va être content... »
Je déclare la chasse aux pigeons ouverte !
« Pas de candidat à la reprise de fermes »
Lau : « Chez nous, dans l'ouest, pas de droit de bail à payer, pas de dessous de table non plus, des prix de cession d'exploitation agricole très raisonnables, mais pas de candidats ! Une vraie crise des vocations... La jeune génération ne veut pas de nos astreintes même avec de bons revenus agricoles. Elle ne veut plus un tel décalage avec les autres catégories socioprofessionnelles. »
Les jeunes, fuyez !!!
Atlas03 : « Notre agriculture est morte !!! On nous a pillés !! On nous a vendus ! Par respect pour la jeunesse, je conseille aux porteurs de projets en agriculture de fuir au plus vite !!!! »
« 70 000 €/an à payer sur 20 piges ! »
Momo : « On ne doit pas être dans le même "ouest" car chez nous, pas de reprise en dessous de 600 000 € avec du bâti très vieillissant, pas toujours aux normes. Pour avoir un truc fonctionnel et durable avec une centaine d'hectares, tu es plus près du million d'euros et sans achat de foncier agricole, juste la maison, les bâtiments et cheptel mort et vif. Sur 20 piges, c'est déjà 50 000 par an hors intérêt et environ 20 000 de loyer annuel. Au final, il ne reste rien et tu galères. Et pas question de renouveler un matériel dans les sept premières années. Bref, tu te fais ch... pendant sept ans pour peut être pouvoir t'en remettre autant sur le dos. Aucun intérêt !! Je suis installé en agriculture depuis six ans je commence à en voir le bout mais qu'est ce que j'me suis fait c... »
Nantais : « L'ouest pas cher !!! PTDR !! En élevage, nous sommes contraints de gérer de grosses structures avec presque aucune MO. (...) Avec les problèmes de plus-value sur les sociétés agricoles, c'est très chaud, et avec les prix en céréales et en élevage merdiques, les tracteurs et télescopiques passent facilement la barre des 15 000 h. »
« La question : la valeur de l'outil 30 ans après ? »
tito : « 30 à 40 ans de carrière et tu paies ton outil en sept ans, le ratio est pas si mal ! La question est : quel est le prix du foncier agricole ? Si tes proprio vendent les uns après les autres, oui tu passes ta vie à payer, en croisant les doigts pour que 30 ans après l'agriculture française ait encore une valeur... En fait, c'est surtout ça la question. Quelle valeur pour ton outil, ta terre, ta stabul. 30 ans après ? Et là, t'as aucune visibilité... »
Lucide : « 1 million pour un corps de ferme + le matos + le cheptel + les stocks à ne pas oublier, c'est pas cher ! Rien que le corps de ferme coûte déjà 1 million voire plus dans certains cas. Nous ne sommes plus à l'époque où le banquier demandait au jeune agriculteur le montant de ses apports et que celui-ci lui montrait une caisse pourrie sur la parking... Aujourd'hui, comme dans d'autres secteurs, il faut 50 % d'apport perso minimum. »
50 % d'apport perso minimum et 15 000 €/ha, avec pas de porte, sinon t'as rien !
Bibi : « Si tu ne proposes pas 15 000 €/ha de droit de bail au propriétaire, tu n'auras rien. Tout le monde le sait, mais personne n'a le courage de dénoncer cette pratique. Pas de dessous de table en agriculture ? Eh bien, pas de terre alors ! C'est clair pourtant !! »
« Vivrais-je dignement avec une vie de famille ?! »
Michel : « Hé oh @Momo ! Arrête de te plaindre, vends ta ferme et trouve-toi un autre métier plus cool, moins stressant et surtout plus rentable ! »
Momo : « Bah non voyons, j'ai presque fini mes courts termes, ce serait dommage de s'arrêter là. »
paul : « L'unique question à se poser : est-ce que le métier d'agriculteur me fera vivre dignement sans sacrifier ma vie de famille ? La réponse ? Non, car les consommateurs ne sont pas prêts à payer plus cher leur alimentation. Non encore, car les supermarchés et les industries agroalimentaires ne sont pas prêtes à payer plus cher les agris. Non enfin, car les syndicats agricoles et les chambres d'agriculture ne sont pas prêts à défendre les prix payés aux exploitants agricoles ? Tout est dit !!! »
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