Globalement, « l'attention du marché se porte au moins autant sur les semis que sur la demande pour les récoltes passées », a résumé la maison de courtage Allendale, du coup la météo très favorable aux cultures pèse sur les cours.
Le soja, qui avait fortement monté depuis deux semaines à la faveur de l'annonce de bonnes commandes, aurait pu également bénéficier d'une grève dans les ports argentins qui entrave les expéditions, a relevé Rich Nelson, à la maison de courtage Allendale. Mais « cela reste un facteur relativement mineur face aux problèmes de long terme du côté de l'offre », qui est très importante en raison de l'importance des récoltes en Amérique du Sud.
Pour ce qui est du blé, « il accumule les mauvaises nouvelles », a ajouté Rich Nelson, citant pèle-mêle l'accélération des semis grâce à la météo devenue très favorable vers la fin avril, la prochaine fin d'une taxe à l'exportation sur le blé russe, et la météo également favorable dans les pays européens producteurs. En outre, a noté Dewey Strickler chez Ag Watch Market Advisors, les exportations de blé sont globalement en retard par rapport aux prévisions du ministère de l'Agriculture (Usda), et ont souffert d'une grosse annulation de commande annoncée jeudi matin.
Enfin, le maïs souffre des efforts des agriculteurs pour intensifier les semis tant que la météo est favorable. De plus les investisseurs craignent encore l'impact de l'épizootie de grippe aviaire qui a conduit à l'abattage de millions de volailles depuis une dizaine de jours, réduisant d'autant un des débouchés de cette culture. La bonne tenue de la demande en maïs venue des producteurs d'éthanol ne suffit pas à soutenir les cours, selon Rich Nelson.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le plus échangé, a fini la séance à 3,6625 dollars, contre 3,6775 dollars mercredi. Le boisseau de blé pour juillet, le plus actif, valait 4,7400 dollars, contre 4,8350 la veille. Le boisseau de soja pour juillet coûtait quant à lui 9,7600 dollars, contre 9,8800 dollars mardi.
