Après un temps sec bienvenu pour les cultures, notamment de soja, la semaine précédente en Argentine, les investisseurs commençaient à s'inquiéter d'une sécheresse trop prolongée quand ils ont été rassurés par les prévisions météorologiques. « On pense que les pluies vont venir cette semaine », a avancé Jason Britt de Central States Commodities expliquant que cela avait fait reculer les cours du soja.
Ces dernières semaines, les conditions de cultures en Argentine et dans une moindre mesure du Brésil avaient tenu en haleine les marchés et apporté du soutien aux cours. « L'Argentine est un problème qui est en train de s'effacer de la mémoire du marché », ont estimé les analystes de la maison de courtage Allendale qui commencent à se préoccuper de l'importance des surfaces semées en soja dans le pays.
Le soja a emporté dans son sillage le blé et le maïs, dont le recul a toutefois été de moindre ampleur lundi. Le maïs a limité ses pertes grâce à l'annonce d'un achat important de maïs américain par la Colombie.
Du côté du blé, « l'arrivée de vague de froid en Russie pourrait un peu endommager leurs cultures. C'est une des raisons pour lesquelles pour le blé on est plus attentiste », a expliqué Jason Britt. Plus généralement, les inquiétudes planent toujours au dessus du marché américain sur d'éventuelles mesures protectionnistes qui pourraient provoquer des représailles dont le secteur agricole craint d'être la victime.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5775 dollars, contre 3,6250 dollars lors de la séance précédente. Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,1400 dollars, contre 4,2050 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 10,2275 dollars, contre 10,4925 dollars précédemment.
