« Les cours ont d'abord chuté juste après la diffusion » des chiffres mensuels du ministère de l'agriculture (USDA), explique Bill Nelson de Doane Advisory Services. « Contrairement à ce que tout le monde attendait, vu les moissons tardives qu'on a eues et les épisodes météorologiques ayant pu endommager les récoltes, le ministère n'a pas révisé à la baisse ses estimations sur la production de maïs et de soja, il les a même relevées », indique-t-il.
Mais l'USDA a abaissé ses prévisions sur les stocks de fin de campagne de maïs en estimant que la consommation de la céréale, notamment en aliment pour le bétail, avait été plus forte que prévu. Le ministère n'a par ailleurs pas touché aux chiffres sur les stocks de fin de campagne de soja. Résultat, les cours se sont rapidement redressés.
Dans l'attente de l'accord USA-Chine
Du côté du blé, l'USDA a estimé que les agriculteurs avaient semé 30,8 millions d'acre de blé d'hiver, contre 31,2 millions l'an dernier. La réaction des marchés est au final restée limitée, ce qui reflète sans doute, selon Bill Nelson, le fait que les investisseurs attendent surtout désormais la signature, prévue le 15 janvier, de l'accord commercial partiel conclu récemment entre Washington et Pékin. « On aura peut-être alors plus de détails sur ce que contient exactement le texte sur les engagements pris par la Chine en termes de commandes de produits agricoles américains », souligne le spécialiste.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé vendredi à 3,8575 dollars contre 3,8325 dollars la veille (+ 0,65 %). Le boisseau de blé pour livraison en mars, également le plus actif, a fini à 5,6450 dollars contre 5,6225 dollars à la précédente clôture (+ 0,40 %). Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, s'est établi à 9,4600 dollars contre 9,4350 dollars jeudi (+ 0,26 %).