Les agriculteurs australiens ont dû encaisser plusieurs années de sécheresse consécutives, qui ont nettement impacté leurs cultures et plombé les rendements. Mais la production de blé du pays, qui a connu un plus bas depuis 12 ans en 2019/20, à 15,2 Mt, devrait nettement rebondir en 2020 et revenir à la moyenne, notamment grâce à une forte hausse des surfaces, attendues à 12 Mha.
Le bureau australien Abares s’attend à une production 2020/21 à 21,4 Mt, soit une hausse de 41 % comparé à l’an dernier ! La sécheresse s’est atténuée et les semis devraient être plus élevés, ce qui permettra d’améliorer la situation catastrophique du pays. Toutefois, les prévisions qu’Abares a établies ce mardi sont encore précoces : il reste plusieurs semaines avant que les agriculteurs australiens ne commencent à semer leurs céréales vers mi et fin avril.
D’après l’organisme, la production australienne devrait continuer de croître dans les années à venir. Elle pourrait attendre 21,6 Mt en 2021/22 et 24,3 Mt en 2022/23.
Par ailleurs, l’augmentation de la production devrait aussi permettre la hausse des exportations de blé qui pourraient rebondir de 30 % pour atteindre 12,4 Mt au cours de la campagne 2020/21.
D’autres pays, à l’instar de l’Australie, s’attendent à une très bonne récolte à venir, la Russie et l’Inde notamment.
Mais bien que le CIC ait annoncé la semaine passée une récolte mondiale record pour la campagne 2020/21, à 769 Mt contre 763 Mt cette année, la tendance haussière est loin d’être générale. La France mais aussi plus largement l’Europe et les États-Unis, s’attendent à une récolte de blé plus maigre en 2020.