La crainte de sécheresse en Europe et la baisse des surfaces font monter le blé

La sole de blé tendre serait en recul de 7,5 % cette année. 
La sole de blé tendre serait en recul de 7,5 % cette année.  (©Terre-net Média)

Les opérateurs se montrent « prudents et attentifs d'un point de vue fondamental au déficit hydrique globalement en Europe, et d'un point de vue financier à la réunion de l'Opep demain », commentait le cabinet Agritel dans une note publiée mercredi.

Certains des principaux clients de la France, comme l'Algérie, le Nigéria, ou l'Arabie saoudite, sont en effet très dépendants des cours du pétrole. « Aujourd'hui, on a du sec, surtout en mer Noire (Russie) », indiquait pour sa part Sébastien Lemaistre, directeur du pôle agriculture à la coopérative Agrial, lors d'un entretien avec l'AFP.

« À quinze jours, trois semaines, on a un temps sec qui est annoncé, avec peu de pluie », a poursuivi Sébastien Lemaistre. Il a souligné qu'il y avait dans certaines régions de France des terres peu profondes, pour lesquelles même après les fortes pluies ayant touché l'ouest l'hiver dernier, « on peut très vite arriver dans un déficit hydrique si on n'a pas de pluie qui arrive dans les semaines, les mois à venir ».

Les fortes pluies qui ont touché l'ouest du pays ont entraîné des problèmes dans les semis, qui se traduisent par des baisses de surface, confirmées par les derniers chiffres du ministère de l'agriculture.

Ce dernier a une nouvelle fois revu à la baisse la surface de blé tendre, à 4,6 millions d'hectares : « La sole de blé tendre serait en recul de 7,5 %, alors que celle de blé dur progresserait légèrement de 0,6 % », indiquait Agreste, le service statistique du ministère. L'orge serait également en progression (+ 2,8 %), « grâce à une nouvelle progression de la sole d'orges de printemps » (+ 8,9 % sur un an). À l'inverse, le colza poursuivrait son recul (- 2,8 % sur un an et - 25,1 % par rapport à 2015-2019), ainsi que les betteraves industrielles.

Cette baisse des surfaces pour le blé, combinée à des problèmes sur le potentiel de rendement dû à un excès de sec, sont susceptibles de « créer une raréfaction de l'offre et un marché qui peut se tendre », concluait Sébastien Lemaistre.

Peu avant 15h30 (13h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé progressait de 1,25 euro sur l'échéance de mai à 196,75 euros et d'1 euro sur l'échéance de septembre à 188,75 euros, pour plus de 23 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, était inchangée sur l'échéance de juin à 165,75 euros et en recul d'1 euro sur l'échéance d'août à 168,25 euros, pour environ 600 lots échangés.

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