Après un automne et un hiver particulièrement humides sur la plupart des régions, le début de ce printemps est marqué par des précipitations quasiment inexistantes.
En effet, comme le note Cyrille Duchesne, météorologue pour La Chaîne météo : « De la Bretagne au Bassin parisien, il faut remonter au 9 mars pour retrouver une pluie supérieure à 1 millimètre. Avec une longue période sans pluie associée à des vents de nord-est souvent soutenus, les sols se sont très rapidement desséchés en surface sur ces régions. Les régions du nord-est et du centre-est ne sont guère mieux loties, avec des pluies qui sont restées rares là aussi, et des sols devenus très secs en surface ».
Si cela a permis dans un premier temps aux agriculteurs de pouvoir bien avancer dans leurs semis de printemps, désormais, le retour de la pluie est attendu avec impatience pour assurer la bonne levée des cultures de printemps et le développement de celles semées à l'automne.
Roulage du lin... manquera plus que la pluie ?? ?? ?? pic.twitter.com/lSGhHF5FGv
— Jojoy (@joypettini) April 7, 2020
Préparation avant tournesol ?? dans la poussière ! Drôle d’année ! ?? pic.twitter.com/fQf41R0Eo8
— Quentin B ?????????? (@bigard_q) April 2, 2020
Samedi, le cumul de températures était de 116 degrés ... En fin de semaine, ça devrait commencer à bien sortir ... j'espère malgré un cumul de pluie depuis le semis nul !!! https://t.co/HxSA4jU2xf pic.twitter.com/bl1LchuJW1
— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) April 6, 2020
Certains espéraient recevoir quelques millimètres lundi lors du passage d'une perturbation mais cela n'a pas été suffisant. En Vendée, l'irrigation est même déjà nécessaire, comme pour Joël Perrocheau et Maxime Gautreau.
Bon le verdict est tombé ce matin 1,5 mm ! Du coup on sort l artillerie #irrigation sur blé 25 mm @GautreauMaxime @LesGroix @audjrino @ClimatVendee pic.twitter.com/5LYbRj2cMC
— Joël Perrocheau (@joel_perrocheau) April 6, 2020
Après les petits pois, ce sont les blés qui avaient soif
— Maxime Gautreau (@GautreauMaxime) April 6, 2020
Irrigation en route depuis ce matin avec un apport d’azote la veille
Avec les pluies incessantes de cet hiver, les blés ont développés très peu de racine cet hiver. A peine 30cm sur un sol de 50cm #irrigation @sencrop pic.twitter.com/4DG3LKBeOe
Un lecteur de Terre-net, au pseudo de Gibero, s'inquiète également du manque de pluie dans les commentaires d'un article paru sur notre site : « Après trois semaines très sèches et venteuses sur des petites terres au nord d'Angoulême et tout ça après près de 800 mm depuis le 20 septembre, les semis de maïs et tournesol sont impossibles à réaliser tellement c'est sec. Les préparations de sol sont dégueulasses et les céréales et colza commencent à souffrir du manque d'eau alors oui vivement qu'il pleuve... L'irrigation se prépare pour les céréales et même pour les semis de printemps ». Thierry, quant à lui, indique avoir démarré aussi l'irrigation de ses blés et colzas dans la Drôme depuis dix jours, et s'inquiète désormais pour ses maïs.
Il s'agit bien pour le moment d'une sécheresse de surface et non de profondeur. En effet, dans son état des nappes phréatiques au 1er mars, le BRGM notait ainsi : « Les pluies ont été particulièrement importantes durant l’automne et le début de l’hiver et ont permis aux nappes phréatiques d’enregistrer de fortes remontées ».
La situation est en revanche plus préoccupante sur certains territoires comme dans l'Allier, la Loire ou encore en Limagne. Météo France relevait ainsi seulement 32 mm de pluie à Clermont-Ferrand entre le 1er janvier et le 22 mars.
Le temps devrait rester sec et ensoleillé jusqu'à vendredi. Le retour de la pluie semble se profiler pour le week-end de Pâques, à suivre donc !