Si l'annonce de pluies a fait baisser les cours des céréales à Chicago, lundi en fin de séance, ils sont repartis à la hausse en préséance, mardi. En cause : les derniers chiffres publiés par le ministère américain de l'agriculture (USDA), en-deçà des attentes des opérateurs. « Tout le monde a les yeux sur le Dakota », a résumé Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage, et notamment dans le nord de l'état, « numéro un du blé de printemps ».
Dans l'ensemble du pays, 38 % des blés de printemps (semés entre avril et juin dans les régions où les hivers sont trop rigoureux pour semer du blé d'hiver, et récoltés entre la fin de l'été et le début de l'automne) étaient considérés comme cultivés dans des conditions bonnes à excellentes, selon l'USDA. C'est une forte baisse par rapport à la semaine dernière (43 %) et surtout ce chiffre est en deçà des attentes, autour de 38 %.
Même constat pour le maïs, même si les chiffres restent sur des niveaux beaucoup plus conformes aux standards habituels, avec 72 % de maïs cultivés dans des conditions bonnes à très bonnes (76 % la semaine dernière, 74 % attendu).
+ 15 % de surfaces de blé tendre en France
En France, la production d'orges d'hiver augmenterait cette année de 19,3 % sur un an grâce à de bons rendements, mais serait en retrait de 6,4 % par rapport à la moyenne 2016-2020, selon une première estimation du ministère de l'agriculture publiée mardi, qui reste à affiner.
Les surfaces de blé tendre, elles, atteindraient cette année 4,9 millions d'hectares, en augmentation de 15 % par rapport à l'an dernier et de 1,1 % par rapport à la moyenne 2016-2020. À l'inverse, les surfaces de maïs grain (y compris semences) sont estimées à 1,5 million d'hectares, « en baisse de 11,1 % sur un an », dans la moyenne des cinq dernières années, selon Agreste, service statistique du ministère.
Vers 12 h 30 (10 h 30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 25 centimes sur l'échéance de septembre à 216,75 euros, et de 50 centimes sur l'échéance de décembre à 216 euros, pour environ 5 300 lots échangés. La tonne de maïs, elle, progressait de trois euros sur l'échéance d'août à 261 euros, et de 2,75 euros sur celle de novembre à 215,25 euros, pour environ 700 lots échangés.