Chicago a subi une séance extrêmement volatile mardi soir au sein d’un marché mondial encore très perturbé par la guerre en Ukraine. Le blé a notamment subi des prises de bénéfices après ses sommets de quatorze ans atteint la veille, mais le retrait brutal des origines mer Noire est toujours source d’une forte tension et d’un risque de rapide pénurie sur les marchés mondiaux.
L’USDA a en outre abaissé d’un point ses notations de blé d'hiver « bon à excellent » dans le Kansas, à 24 % (36 % l’an dernier), rappelant ainsi le risque de production sur la prochaine campagne américaine.
Le complexe soja et le maïs ont quant à eux rapidement repris le chemin de la hausse après que les États-Unis ont annoncé un embargo sur le pétrole et le gaz russe. La demande internationale reste en outre très vive avec une nouvelle vente de soja nouvelle campagne à la Chine annoncée durant la séance (132 kt), ainsi qu’une vente de 126 kt ancienne récolte vers une destination inconnue.
L’USDA a également annoncé la vente de 193 kt de blé HRW aux Philippines sur la prochaine campagne.
Le marché anticipe en outre une réduction des stocks de soja et des productions sud-américaines dans le rapport USDA qui paraîtra ce mercredi à 18 h.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mai 2022 a diminué de 7,6 c$/bu, à 12,86 $/bu. Le maïs à terme mai 2022 s'est apprécié de 2,4 c$/bu à 7,53 $/bu. La fève de soja à livraison mai 2022 a avancé de 30,2 c$/bu, à 16,9 $/bu.