« En pratique, les quotas ont déjà été en partie démantelés en 2009, lorsque l’Europe a ouvert un peu plus ses frontières au sucre des pays en développement. Je reste confiant pour l’après 2017, tant à titre personnel qu’au nom de Cristal Union. La suppression des quotas betteraviers va s’accompagner d’une hausse de la volatilité des prix, à laquelle nous, producteurs de grandes cultures, sommes déjà habitués pour les céréales. Nous devons regarder nos atouts et nos faiblesses. En France, l’industrie et l’agriculture sont compétitives, avec des rendements meilleurs d’année en année. En revanche, les contraintes environnementales sont de plus en plus pesantes et les charges s’alourdissent. Voilà ce qui nous handicape principalement. Nos coûts restent nettement plus élevés qu’au Brésil, mais sont plus stables qu’outre-Atlantique.
Surtout, Cristal Union dispose d’un très bon maillage commercial dans le sud de l’Europe, en particulier en Espagne, en Italie et en Grèce. Trois pays ayant diminué leur production et autant de clients intéressants pour notre coopérative.
Avec les quotas, les possibilités d’exportation de l’Union européenne sont très limitées. A partir de 2017, nous pourrons conquérir de nouveaux marchés, dans le pourtour méditerranéen et en Afrique.
Pour Cristal Union, les perspectives sont bonnes. Si les débouchés et les prix sont là, nous avons évalué à 20 % le potentiel de production supplémentaire des coopérateurs. Grâce aux investissements industriels lourds réalisés ces dernières années, nous sommes prêts à valoriser ce volume. »