Les surfaces consacrées aux céréales à paille (blé et orge) devraient atteindre 7,8 millions d'hectares (ha) en 2015, en hausse de 2,3 % par rapport à l'an dernier, selon les estimations d'Agreste, le service statistique du ministère. Le blé tendre, destiné à faire du pain, s'étendrait sur 5,2 millions d'ha (+ 3,4 %), tandis que le blé dur, pour les pâtes et la semoule, atteindrait 320.000 ha, en forte hausse de 12 %. Les surfaces consacrées au blé dur se sont effondrées ces dernières années en France, posant de graves difficultés aux fabricants de pâtes, qui ont vu les prix grimper en flèche.
Au moment des semis, « le rapport de prix entre le blé dur et le blé tendre a été suffisamment élevé pour rendre la culture du blé dur attractive » pour les agriculteurs, explique Agreste. Mais la sole de blé dur reste tout de même inférieure de près de 20 % à la moyenne 2010-2014.
Les surfaces de colza régresseraient de 1,2 % sur un an, notamment en Champagne-Ardenne, Bourgogne et Picardie.
Les surfaces de pommes de terre devraient reculer d'environ 3 %, après avoir vu leurs prix « divisés par deux en un an », suite à une récolte record en 2014.
Même chose pour les betteraves destinées à l'industrie du sucre, avec un recul prévu de 1,6 %, en raison de « l'abondance des stocks de sucre et des prix en diminution ». En Champagne-Ardenne, la baisse atteindrait quasiment 4 %.