Les excès d’eau des derniers jours en Europe de l’Ouest, et plus particulièrement en France, avec des cumuls à plus de 100 mm, ont fortement accentué les craintes de voir des dégâts sur les cultures. Les potentiels de rendement semblent d'ores et déjà affectés puisque FranceAgriMer estime désormais à 81 % les cultures françaises de blé tendre dans un état « bon à excellent », contre 83 % la semaine dernière et 89 % l’an passé.
Les inondations qui ont suivi s’ajoutent à la pression maladie et réduisent le potentiel de production du pays. Les risques de développement de la fusariose sont élevés alors que les traitements fongicides ont été retardés par l’impossibilité de rentrer dans les champs. Cependant, au vu des conditions météorologiques plus fraîches, une présence de la forme microdochium, ne sécrétant pas de mycotoxines, paraît être le scénario le plus crédible.
L’humidité devrait, par ailleurs, rester importante dans les prochains jours, alors que de plus en plus de départements ont leurs cultures de blé au stade floraison. Par conséquent, les craintes relatives à la fusariose devraient se renforcer dans le nord de la France alors que 80 % du potentiel de production français se trouve déjà en situation de risque de contamination moyen à fort.