Les marchés agricoles « chutent aujourd'hui face à des évaluations meilleures que prévu sur les récoltes, à une amélioration des prévisions météorologiques à court terme, ainsi qu'aux craintes de Brexit », ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Allendale.
Sur le premier plan, le ministère de l'Agriculture (USDA) a publié lundi après la clôture ses estimations hebdomadaires sur le développement des cultures de maïs et de soja aux Etats-Unis. Même si elles sont très légèrement dégradées pour l'oléagineux, elles étaient meilleures que prévu et donc défavorables au marché. Sur la météo, « le Midwest a reçu une bonne dose d'humidité », alors que le risque de sécheresse avait soutenu les cours, « et on en annonce encore plus », a rapporté Jason Britt, de Central State Commodities. « De plus, à plus long terme, on attend pour les quinze à trente prochains jours des températures moins élevées » que dans les précédentes prévisions, a-t-il noté, ce qui va aussi dans le sens d'un moindre risque de sécheresse.
Enfin, les marchés agricoles restaient, comme l'ensemble des matières premières, particulièrement exposés aux incertitudes sur le référendum britannique de jeudi sur l'appartenance à l'Union européenne (UE), comme ils constituent des actifs plutôt risqués pour les investisseurs. « A l'approche du vote sur le Brexit, il y a une certaine aversion au risque sur les marchés de matières premières », a conclu M. Britt, notant aussi que la situation contribuait mardi à renforcer le dollar et défavoriser ainsi les producteurs américains.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a fini à 3,9625 dollars contre 4,2125 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,5850 dollars, contre 4,7300 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, devenu le plus échangé, coûtait 11,1075 dollars contre 11,3275 dollars précédemment.