« Comme les prévisions météologiques ne sont pas trépidantes en ce moment, les marchés agricoles devraient simplement dériver en attendant leur prochain moteur », ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Allendale. Depuis plusieurs semaines, les cours évoluent largement en fonction des prévisions quotidiennes sur le temps aux Etats-Unis et, dans l'ensemble, ils ont souffert de perspectives nettement favorables, au moment où se développent les cultures américaines de maïs et de soja.
Quant au marché du blé, « la moisson continue aux Etats-Unis et on fait toujours état de très hauts rendements », a écrit Jack Scoville, de Price Futures Group, notant toutefois que la qualité était assez disparate. Dans ce contexte, les cours américains, qui continuent à évoluer autour de leurs plus bas niveaux depuis dix ans, ne profitent guère des très mauvaises perspectives de rendements en Europe, en premier lieu en France. Du côté de la demande, les cours agricoles n'ont pas trouvé de soutien dans les chiffres hebdomadaires sur les exportations américaines. Elles étaient sans surprise pour le maïs comme le blé, tandis que les ventes de soja pour la récolte déjà effectuée (2015/2016) se sont inscrites dans le rouge à cause de nombreuses annulations. « Les investisseurs étaient franchement déçus », ont reconnu les experts d'Allendale, remarquant toutefois qu'ils avaient pu trouver du réconfort dans l'annonce séparée de plusieurs ventes de soja à l'étranger, notamment vers la Chine.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,3875 dollars contre 3,4300 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour septembre, lui aussi le plus actif, valait 4,1025 dollars, contre 4,1475 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 9,7800 dollars contre 9,8600 dollars précédemment.