Principale victime, le prix du soja, « en abondance dans ce rapport de septembre, du fait d'une révision à la hausse inattendue des rendements américains et d'une réduction des importations chinoises », a expliqué Tracey Allen de J.P. Morgan dans une note. Le maïs n'a guère mieux résisté, reculant lui aussi pour la deuxième séance consécutive malgré une révision à la baisse des estimations de rendements au moment où la moisson vient de commencer. « Les estimations de rendements ont bien été diminuées, mais on parle toujours de rendements records », a indiqué Dewey Strickler de AG Watch Market Advivors.
Après avoir bien résisté lundi, le blé a semblé subir le contrecoup de cette baisse généralisée des prix des produits agricoles, ne parvenant plus à profiter de chiffres légèrement plus favorables. Malgré la baisse annoncée par l'USDA des stocks mondiaux de blé, susceptible de soutenir les cours, les projections ont confirmé un niveau de production record dans le monde pour la campagne 2016, à 744,8 millions de tonnes (Mt). Les perspectives d'un renforcement du dollar sont susceptibles de pénaliser les cours à Chicago, a également indiqué Dewey Strickler. La hausse du billet vert provoquerait un renchérissement des produits américains face à leurs concurrents à l'export libellés dans d'autres monnaies, détériorerait leur compétitivité et pèserait in fine sur les cours.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 3,3000 dollars contre 3,3950 dollars lundi. Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, valait 4,0100 dollars, contre 4,0925 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 9,4400 dollars contre 9,6425 dollars précédemment.