Pour le soja, les exportations correspondent à peu près aux attentes « tandis que pour le blé et le maïs, elles ont un peu déçu, pas de beaucoup, mais c'est moins bon qu'attendu », a expliqué Alan Brugler de Brugler Marketing and management. Alors qu'il avait été pénalisé depuis le début de la semaine par des prévisions de rendements américains revues à la hausse faisant craindre un excès de l'offre, le cours du soja se reprend donc grâce au dynamisme de sa demande. « La Chine a toujours de l'appétit pour le soja et il y encore eu une importante commande d'un acheteur inconnu aujourd'hui », a détaillé Jason Roose de US Commodities.
En plus d'exportations jugées décevantes, le cours du maïs a été pénalisé par l'avancée des moissons qui exerce sur les cours une pression à la vente supplémentaire, dans un contexte de récolte là encore très importante. Le maïs souffre aussi « de la compétition avec le blé parce que le blé est moins cher que le maïs donc les fabricants se demandent si ils doivent utiliser du maïs ou du blé », a expliqué Jason Roose. Le blé soutenu la veille par une baisse des estimations d'exportations françaises est repassé dans le rouge jeudi, la crainte d'un excès de l'offre reprenant le dessus. « Il n'y a pas seulement une bonne récolte aux Etats-Unis mais aussi une importante récolte dans le reste du monde », a indiqué Jason Roose.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 3,3000 dollars contre 3,3175 dollars mercredi. Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, valait 3,9950 dollars, contre 4,0300 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 9,5050 dollars contre 9,4275 dollars précédemment.