Les marchés ont cédé lundi une bonne partie du terrain gagné en fin de semaine dernière, « malgré la mise en place de taxes à l'export décidées par le gouvernement russe en blé », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée mardi. Les marchés avaient en effet déjà spéculé à la hausse sur la rumeur, avant l'annonce officielle, appliquant l'adage boursier « achetez la rumeur, vendez l'information ».
« Sur la scène internationale, l'Égypte met à profit ce repli pour lancer un nouvel appel d'offres en blé ce jour », a indiqué Agritel, qui estime que « les jeux étant plus ouverts », il sera intéressant de surveiller quel(s) pays sera ou seront retenu(s). Les chargements sont toutefois prévus du 1er au 15 février prochains, « soit avant la mise en place des taxes » pour les blés russes, retenus par l'Égypte lors de son dernier appel d'offres qui avait porté sur 175 000 tonnes.
Bruxelles a publié lundi soir les derniers chiffres d'exportation de blé de l'Union européenne : les exportations de blé tendre restent importantes, à 1,17 million de tonnes (Mt) la semaine dernière, pour un cumul de 11,61 Mt. « Dans le détail, la France reste en tête, à 2,63 Mt, devant les surprenantes Lituanie, à 1,69 Mt, et Lettonie, à 1,55 Mt », a souligné le cabinet Inter-Courtage dans une note publiée mardi.
En matière de destination des épis européens, l'Algérie reste en tête, à 2,28 Mt, devant la Chine, à 1,36 Mt.
Vers 12h45 (11h45 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 2 euros sur l'échéance de mars à 208,25 euros et de 2,25 euros sur l'échéance de mai à 206 euros, pour près de 12 000 lots échangés. La tonne de maïs, pour sa part, progressait de 1,25 euro sur le contrat de janvier à 189,75 euros et de 25 centimes sur le contrat de mars à 189,50 euros, pour un peu moins de 400 lots échangés.